Cinq longues années. Cinq ans de traversée du désert pour le surf réunionnais. L’île est considérée comme un hot spot de ce sport de glisse. Le 20 et 21 février, les compétitions reprendront. Les moins de 14 ans seront à l’honneur lors de ces dates symboliques. Le 19 février 2011, Eric Dargent voyait sa jambe gauche sectionnée en dessous du genou par un requin alors qu’il surfait aux Roches noires, un spot de la commune de Saint-Gilles-les-Bains, dans l’ouest de l’île.
Après cinq ans d’interdit, les compétitions redémarreront mais l’espoir se mêle aux craintes. Les mesures adoptées écartent d’une manière maximale les risques à l’image des filets antirequins ou la mise en place de signalisation spécifique au « risque requins ». Le spot de Boucan Canot ou celui des Roches noires seront le cœur de ces journées symboliques qui donneront le coup d’envoi de nombreux autres. Les championnats locaux organisés sur l’île retrouveront leur rythme de croisière à partit de mars. De l’installation de spots sécurisés dépendra la reprise de compétitions nationales et internationales.
Malgré ces bonnes nouvelles, la crise des requins est loin d’être résolue. Elle mobilise aussi bien scientifiques, élus, sportifs que simples citoyens et a un impact tangible sur l’économie locale. Depuis février 2011, 18 attaques de squales, dont 7 mortelles, ont eu lieu. En 2015, Elio Canestri, 13 ans, grand espoir du surf local succombait à l’attaque d’un squale sur le spot des Aigrettes, à Saint-Gilles-les-Bains.