Incrédulité. Tristesse. Larmes. C’est en substance le sentiment qui découle de la finale de l’Euro ayant opposé la France et le Portugal au Stade de France. A la surprise générale, le Portugal a déjoué tous les pronostics en s’offrant le scalp de la France.
Pour les observateurs, cette victoire portugaise est considérée comme un braquage, mais il n’en est rien. Les lusitaniens ont joué le jeu. Ils ont même très bien joué avec leurs armes : un milieu très dense, une défense menée de main de maître par Pepe, le joueur du Real Madrid et un gardien au niveau.
Cette finale était à la portée des Français. Ils ont pris en main le jeu dès les premières minutes avec un Moussa Sissoko au diapason. Les occasions se sont multipliées grâce au joueur de Newcastle et Griezmann, le meilleur buteur de l’Euro avec 6 buts. Mais le tournant viendra à la 25e minute. Dimitri Payet fait faute dès la 7e minute sur Cristiano Ronaldo. Le fer du lance du Portugal doit sortir, ce qui est un véritable drame pour le Portugal. Mais au lieu de désinhiber les Français, la sortie du triple Ballon d’or n’a fait que les crisper. Les Bleus n’ont jamais pu trouver l’ouverture face à la défense de fer des Portugais, et notamment leur gardien, Rui Patricio.
Le gardien portugais été impérial devant Antoine Griezmann (10e, 58e), Olivier Giroud (10e, 75e) ou un excellent Moussa Sissoko (34e, 84e). Il a aussi été chanceux, quand une tête de Griezmann a fui le cadre de peu (66e) et, surtout, quand il a vu une frappe d’André-Pierre Gignac échouer sur son poteau au bout du temps additionnel (90e+2).
Au terme d’une deuxième mi-temps plus que terne, les deux équipes doivent aller aux prolongations. Finalement, un but d’Eder à la 109e minute a offert la victoire aux Lusitaniens. Le Portugal a décroché le premier grand titre de son histoire, dimanche, au Stade de France. Et la France pleurera cette finale pendant de longues années…