Le ramadan fait partie des cinq piliers de l’Islam, avec la profession de foi, la prière, l’aumône et le pèlerinage à la Mecque. Durant ce mois, les musulmans ne doivent ni manger, ni boire quoique ce soit, de l’aube au crépuscule. Pour cette année, le ramadan devrait cette année débuter dans la nuit de jeudi à vendredi 24 avril. Réunie à la Grande Mosquée de Paris, une commission religieuse décidera officiellement de la date ce jeudi 23 avril, à 18 heures. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a d’ores et déjà mis en perspective quelques du ramadan imposée par l’épidémie.

Il suit globalement les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pour l’OMS, « les mesures visant à maintenir une distance physique, notamment la fermeture des mosquées, le contrôle des réunions publiques et les restrictions des déplacements, auront des conséquences directes sur les rassemblements sociaux et religieux au cœur du ramadan ». Elle recommande également de « concilier les pratiques du Ramadan et la sécurité des personnes lors de la pandémie de Covid-19 », en souhaitant « l’annulation des rassemblements sociaux et religieux ». Le CFCM « incite les fidèles à accomplir leurs prières chez-eux » ou d’éviter les rassemblements à l’occasion des iftars. Pour le conseil, « c’est la seule attitude responsable et conforme aux principes et aux valeurs de notre religion dans ce contexte d’épidémie ».

Après un dialogue avec avec les responsables des autorités spirituelles du pays, le président a expliqué que les lieux de cultes ne rouvriront pas le 11 mai. A l’issue de cette réunion, il a expliqué que « la pire des choses serait de rouvrir trop vite, trop fort et d’être ensuite amené à refermer ». Puisque les rassemblements publics sont déconseillés, le CFCM conseille aux fidèles d’accomplir les prières journalières obligatoires ainsi que le Tarawih (prière de nuit), avec les membres de leurs familles avec qui ils sont confinés. « Ce qui leur permettra de profiter pleinement des mérites de la prière, d’accompagner au mieux leurs enfants dans leur vie spirituelle et leur transmettre, par la même occasion, les valeurs authentiques de notre religion », soutient-il.