Le gouvernement lance un plan de lutte contre l’absentéisme dans la fonction publique afin d’améliorer la continuité et l’efficacité des services publics. Face à l’augmentation des arrêts de travail, ce plan repose sur cinq axes principaux, avec des mesures visant à responsabiliser et à soutenir les agents dans leur environnement de travail.
Les mesures de responsabilisation immédiates
Pour responsabiliser les agents publics, le plan introduit deux mesures clés, qui seront débattues dans le Projet de Loi de Finances (PLF) avant le 31 décembre 2024 :
Délai de carence porté à trois jours : Le délai de carence en cas d’arrêt maladie passera de 1 jour à 3 jours, comme dans le secteur privé, afin de dissuader les absences répétées.
Limitation du remboursement des congés maladie : Le remboursement des congés pour maladie sera limité à 90 % du salaire pour les arrêts de trois jours à trois mois, au lieu de 100 % aujourd’hui, se rapprochant ainsi des conditions du public et du privé. Cette mesure pourrait générer une économie de 1,2 milliard d’euros par an pour les finances publiques.
Trois chantiers de transformation pour un changement durable
En parallèle, le Gouvernement a identifié trois domaines prioritaires pour transformer la fonction publique sur le moyen et long terme :
Amélioration des conditions de travail : Un effort sera réalisé pour prévenir les risques psychosociaux et alléger la pénibilité. Cela inclut des investissements dans des équipements ergonomiques, la promotion de l’équilibre vie privée et vie professionnelle, et la sensibilisation aux risques de santé au travail.
Débureaucratisation des processus : Afin de faciliter le quotidien des agents, le Gouvernement prévoit de simplifier les procédures administratives internes. L’objectif est de réduire les tâches administratives redondantes pour que les agents puissent se concentrer davantage sur leurs missions principales.
Renforcement de la sécurité des agents : La protection contre les agressions verbales ou physiques sera renforcée pour garantir la sécurité des agents dans leur environnement de travail, et favoriser un climat serein.
Dialogue social et concertation avec les syndicats
Ce plan ambitieux ne pourra être mis en œuvre qu’avec le soutien des agents. C’est pourquoi le gouvernement s’engage dans un dialogue social avec les syndicats pour ajuster les mesures et répondre aux préoccupations du personnel. Les chantiers de transformation comprennent des consultations régulières pour recueillir des retours d’expérience et adapter les dispositifs si nécessaire.
Crédit Photo : info.gouv.fr