La légionellose est une maladie infectieuse due à une bactérie d’origine hydro-tellurique. La maladie se développe dans les réseaux d’eau douce naturels ou artificiels et dans un milieu organique favorable à leur développement (stations thermales, climatiseurs, etc.). La légionellose affecte sévèrement les poumons. Cette infection doit être déclarée obligatoirement en France du fait des dangers potentiels de transmission qu’elle représente.
Les départements ultramarins n’échappent pas à la règle. Depuis quelques semaines, La Réunion est sous les feux des projecteurs sur ce chapitre. En effet, l’île comptabilise un nouveau cas de légionellose. La maladie infectieuse a touché un quadragénaire. D’emblée, les services de santé ont pris leur responsabilité. Le patient a été admis au CHU Bellepierre, puis plongé dans le coma.
Les cas de légionellose font l’objet d’une surveillance par l’ARS Océan Indien. Les professionnels de santé (médecin, laboratoire) doivent signaler auprès de cet organisme tout cas de légionellose. Du fait de sa rapide propagation, la cellule interrégionale d’épidémiologie Océan Indien (CIRE OI) doit être également prévenue. Cette chaîne d’information est encadrée par le Code de la santé publique.
Durant l’été, des mesures strictes doivent être adoptées. En effet, une exposition due à un système d’air conditionné contaminé par des bactéries du legionella suffit à contracter la maladie.
Néanmoins, les cas de personnes infectées par la légionellose sont assez rares à La Réunion par rapport à la métropole. L’incidence est en moyenne de 0,59 pour 100 000 habitants à La Réunion, contre 2,04 / 100 000 en métropole. Dans ce sens, les cas de légionellose ne doivent ni inquiéter ni être pris à la légère. Le plus important est de communiquer rapidement et d’agir en connaissance en présence d’un cas suspect.