Courant février la pêche aux capucins, carangue ou « barbus » est d’actualité. Comme ce fut le cas récemment pour les « pêche-cavales » les amateurs envahissent les lieux connus pour cette pratique traditionnelle. Les pêcheurs de capucins doivent  maintenant être obligatoirement en possession d’une carte de pêche traditionnelle délivrée chaque année à 800 exemplaires par les Affaires Maritimes.

 

Rappelons que la pêche du capucin nain, appelé communément capucin Carême est autorisée du 1er février au 30 avril, les mercredis, jeudis, vendredis, samedis et dimanches, de 5 heures à 9 heures.
C’est là où le bât blesse : les horaires ne correspondent pas à ceux idéales pour pratiquer cette pêche, car aux premières lueurs du soleil le capucin s’éloigne des côtes et sont impossible à attraper.

 

Pour ceux qui ne le savent pas la pêche aux capucins s’effectue par équipe à l’aide d’un filet de 10 mètres de long pour 3 mètres de large avec une maille de 16 millimètres, ce qui permet d’attraper les petits poissons. Le filet est déployé sur toute sa longueur puis est refermé en encerclant les poissons se trouvant dans ce périmètre,  un autre pêcheur tape dans l’eau pour faire du bruit pour les repousser à l’intérieur du piège.
Un deuxième bémol ! Avec la méthode utilisée de nombreux poissons se trouvent pris au piège contrairement à celle utilisant une « vouve » ou une épuisette qui elle est aujourd’hui interdite.

 

Autres incompréhension à L’Étang-Salé : Pourquoi est-il maintenant interdit de ramasser les capucins qui sont rejetés sur le sable par les vagues ? Plusieurs pêcheurs ont dû s’acquitter d’une amende pour avoir simplement ramassé ces poissons sur la plage.

 

Rappelons pour les non-initiés que la « pêche capucin » à l’épuisette, ainsi que le ramassage sur le sable se pratique depuis des décennies. Images surréalistes ! Quand à 3 ou 4 heures du matin un cortège d’une centaine de flambeaux et de lampes se déployait sur la plage à l’affût des capucins échoués sur le sable.

 

Ce n’est pas une pêche abusive ! Rien à voir avec les récentes arrestations de braconniers avec leurs 110 kg de poissons, la « pêche capucin » est une activité ponctuelle et très ciblée à l’image de la « pêche bichique ».