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La France va mieux ! Qu’en est-il de La Réunion ?

La France va mieux ! Cette phrase résonne encore . A n’en pas douter, cette France dont parle monsieur le président de la République ne sait absolument pas qu’elle va mieux. Donc, pour soigner ce manque de confiance, il propose que l’on applique la méthode Coué qui consiste à positiver pour amener du positif. En gros, adoptons la méthode à la Dany Boon « je vais bien tout va bien ! » Ce qui n’est pas en soi une si mauvaise idée, même si ce procédé ne semble pas plaire à tout le monde. Puis, il me vient alors cette question fondamentale, y a-t-il un endroit sur terre où cette méthode pourrait fonctionner ?

Dans les temps lointains, l’île de La Réunion – notre petit paradis sur terre – offrait à ses habitants une vie paisible et calme. Avouons-le, chômage ou pas chômage, la vie y était propice, tout était gratuit. La solidarité entre voisins était une réalité. Le partage des richesses était une pratique courante comme les échanges de bons procédés. Sur le plan alimentaire, l’abondance de légumes et de fruits dans les jardins semi-privés, était monnaie courante. Les poissons, les tangues et les guêpes étaient partagés ou s’échangeaient dans un système de troc qui excluait l’argent. Fiers de nos valeurs et de notre mode de vie, nous avons démontré au monde qu’une vie meilleure était possible. Le vivre ensemble, les rites et les coutumes sont compatibles aux valeurs « modernes ». Voyez-vous-même ces réalités.

Devant ce constat, celui qui avait dit « pour vivre heureux, vivons caché » savais de quoi il parlait. A l’aube de la mondialisation et à l’avènement de l’euro – en lieu et en place du franc – nous avons attiré une nouvelle menace bien pire encore que l’ « exportation » de nos jeunes vers la Métropole ou dans d’autres pays. Cette menace ? C’est le “tout payant”. Tel un cancer, il pourrit de l’intérieur le cœur des Réunionnais(e), en poussant chacun(e) vers ce concept consumériste. Le capitalisme est cette institution qui est digne des plus grandes mafias connues à ce jour. Il incite chaque être, quel qu’il soit, à souffrir du manque d’argent.

C’est devenu un outil de contrôle et d’asservissement des peuples. De quelle manière l’argent est-il arrive à une telle emprise ? Simplement en créant le manque de ressources : lorsque l’offre existe, il faut impérativement créer la demande. La filière BTP est un exemple concret. Pour qu’elle perdure, l’Etat doit fournir du foncier en grande quantité. Le souci premier, dans cette politique économique, est que nous sommes sur une île, bien évidement entourée d’eau. Nous ne pouvons donc pas construire à tout va, même si aujourd’hui l’on construit une route au-dessus de la mer.

Un jour il n’y aura plus de place. Chacun est conscient mais l’on préfère se baser sur une consultation de la Cour des comptes de métropole qui stipule que nous sommes en déficit de logement. Heureusement qu’un élu à réussi à faire protéger notre nature en lui faisant intégré ce cercle très fermé des parcs nationaux classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est un formidable travail de longue haleine pour Daniel Gonthier qui, récemment, semble avoir été confronté à un dilemme fort dommageable pour notre patrimoine. Certains élus, dont je ne citerais pas le nom, veulent tout simplement « dégrader » le classement en « vulgaire » parc régional. Ces mêmes personnes veulent que la Réunion devienne un gruyère asséché en détruisant les nappes phréatiques pour étendre le foncier bien évidement.

Nous étions à deux doigts de polluer visuellement la Plaine des sables en proposant la mise en place d’une centrale géothermique. Voilà qu’aujourd’hui on s’orienterait vers un écolodge. Ne nous voilons pas la face, un Réunionnais vivant à la Réunion ou ailleurs ne peut envisager la détérioration de son lieu de vie à moins de le faire sans s’en rendre compte. Alors se pose cette nouvelle question : à qui profite le crime ?

En conclusion, l’affaire n’est pas aisée et j’aurais pu parler d’autres lobby que le BTP. Il y en a tellement que cela devient parfois ridicule. Des études ont été menées sur la population Réunionnaise qui ont eu comme un seul objectif de « vendre » les Réunionnais aux plus offrants, c’est-à-dire à ceux qui mettront en place une stratégie visant à toucher le porte-monnaie des ménages à travers la dépense en nourriture, en médicaments, ou en autres denrées.

Bref, je terminerais par une pensée positive pour effacer les heures sombres qui se profilent à l’horizon en chantant cette chanson : “Je vais bien, tout va bien !”

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