Pour la troisième année consécutive, la partie Sud de la Grande île a été victime d’une famine sévère. « La région du Grand Sud de Madagascar vit des conditions climatiques d’extrême sécheresse, provoquant une perte agricole de 80%. En 2016, cette conjoncture météorologique s’est empirée avec l’impact d’El Nino qui a étendu la période sèche », explique la Sénatrice Gélita Hoarau, membre du Parti Communiste réunionnais, dans une lettre adressée au Président de la République. Dans cette missive, membre du PCR enjoint François Hollande d’agir. « J’appelle à votre sollicitude pour, d’urgence, venir en aide à une population touchée par la famine. Aucune conscience ne peut accepter que l’on meure de faim en ce 21ème siècle, de surcroît, dans un pays membre de la Commission de l’Océan Indien (COI), aujourd’hui, présidée par la France », demande-t-elle.
Le dérèglement climatique affecte la Grande île, notamment l’extrême Sud. L’insécurité alimentaire n’est plus un risque mais bien une réalité catastrophique. Elle touche près de 1,4 million de Malgaches, dont 850 000 sont dans un état grave d’insuffisance alimentaire. Ils nécessitent une aide d’urgence. « Incapables de faire face à une flambée des prix de produits de base et de l’eau et acculés par la faim, certains Malgaches augmentent la morbidité en consommant des produits impropres à la consommation », déplore la sénatrice.
La FAO avait déjà émis un signal d’alerte en août 2016. Mais la communauté internationale avait tardé à réagir. Pour le Programme des Nations Unies pour le Développement, il faudrait 177 millions d’euros sur trois ans pour aider le Sud malgache à se développer et faire face à la faim.
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