La nomination d’une rectrice venant de La Réunion, Chantal Manès-Bonnisseau, a suscité les espoirs d’un réel changement au niveau de l’administration du secteur éducatif sur l’île. Les premières déceptions se font déjà sentir. La première piqûre de rappel vient du Collectif citoyen handicap Réunion qui fustige le manque d’anticipation du rectorat.
Dans son ensemble, le ministère chargé de l’Éducation nationale a fait des efforts pour améliorer la scolarisation en milieu ordinaire des élèves en situation de handicap. Néanmoins, il faut reconnaître qu’à La Réunion, les mesures participant à l’inclusion scolaire, comme les différents dispositifs de scolarisation, les parcours de formation individualisés et les aménagements personnalisés en fonction des besoins des élèves, sont encore largement insuffisantes. « On peut bien changer de recteur /rectrice, mais les problèmes administratifs restent. Chaque rentrée scolaire, nous le constatons avec les élèves (qui ne peuvent pas poursuivre une scolarité normale) sans AESH (Accompagnants des Élèves en situation de handicap) ou AESH sans affectation », souligne le Collectif citoyen handicap Réunion.
Le collectif pointe du doigt le fait « que le rectorat manque toujours d’anticipation aux diverses demandes d’aménagement qui est l’accompagnement humain au milieu éducatif ». Le collectif a réagi à un fait tristement répétitif sous nos cieux : un père qui a vu son fils et d’autres élèves qui n’ont pas pu faire leur rentrée comme les autres élèves à cause de leur handicap.
« Nul n’a le droit de priver le droit à l’éducation (selon la) Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) », rappelle le collectif.