Ce lundi, à peine investi, Donald Trump a annoncé un décret pour maintenir l’interdiction de TikTok, une loi votée en 2024 et entrée en vigueur ce dimanche, rendant la plateforme inaccessible sur le territoire américain. Cette mesure vise à donner un délai de 90 jours pour trouver un acheteur non chinois pour l’application, alors que ByteDance, sa maison-mère, a jusqu’ici refusé de céder la plateforme.
Un sursis pour TikTok
La loi, adoptée par le Congrès, stipulait que TikTok devait être vendu à des intérêts non chinois afin de continuer à opérer aux États-Unis, en invoquant des risques pour la sécurité nationale. Malgré plusieurs mois de négociations, aucun accord n’a été trouvé, contraignant ByteDance à conserver l’accès à TikTok dès ce dimanche 19 janvier 2025.
Cependant, le décret signé par Donald Trump dès sa prise de fonction rapporte l’interdiction de 90 jours. Ce délai a pour objectif de permettre à TikTok de poursuivre ses opérations tout en recherchant un acheteur américain ou international capable de répondre aux exigences légales américaines.
Une plateforme au cœur des tensions géopolitiques
TikTok est au centre des débats sur la souveraineté numérique et la protection des données. Les États-Unis accusent la plateforme de partage des données sensibles avec le gouvernement chinois, une allégation que ByteDance a toujours niée.
En réponse à l’interdiction, Trump a proposé une solution alternative : permettre à TikTok de continuer ses activités si au moins 50 % de son capital est détenu par des entreprises américaines. Une proposition qui pourrait débloquer la situation si elle est acceptée.
Les enjeux de la décision
Ce décret marque une rupture avec l’approche précédente et reflète l’importance de TikTok pour des millions d’utilisateurs américains. La décision de Trump a également été saluée par ByteDance, qui a annoncé travailler activement pour rétablir l’accès à TikTok aux États-Unis. Quelques heures après l’annonce, la plateforme a confirmé que l’accès était progressivement rétabli.
Que se passera-t-il après les 90 jours ?
Si aucun accord n’est d’ici la fin du délai, l’interdiction pourrait de nouveau être mise en œuvre, ce qui poserait des défis considérables pour ByteDance et les utilisateurs américains.