Le rond-point du Cadran, à la limite entre Anglet et Bayonne, a été occupé par des livreurs Uber Eats tout le week-end du 2 et 3 décembre. Ces derniers ont répondu à l’appel national à la grève, relayé par la CGT, pour dénoncer les nouvelles conditions de rémunération mises en place unilatéralement par Uber Eats à la mi-octobre.
Les livreurs dénoncent une baisse importante de leurs revenus. “Nous sommes des travailleurs indépendants, avec un statut d’autoentrepreneur, explique Gibril, l’un des manifestants. Uber Eats nous dit que la nouvelle grille de rémunération est avantageuse. Mais ce n’est pas ce que nous constatons.”
Les livreurs réclament une revalorisation de leurs salaires et l’ouverture de négociations avec Uber Eats. “Nous voulons être reconnus comme des travailleurs, pas comme des sous-traitants”, explique Gibril.
La mobilisation a été moins importante que dans les grandes villes. Sur le BAB, les livreurs Uber Eats sont environ 200. Mais les manifestants espèrent que la mobilisation s’amplifiera à l’avenir.
La grève des livreurs Uber Eats est l’un des nombreux conflits sociaux qui secouent les plateformes numériques. En France, les livreurs Deliveroo et Stuart sont également en grève depuis plusieurs semaines.
Ces conflits sociaux mettent en lumière les conditions de travail précaires des travailleurs des plateformes numériques. Ils posent également la question de la régulation de ces plateformes, qui échappent souvent aux règles du droit du travail.