Régulièrement, la saisie ou la découverte de plantation de zamal alimentent les rubriques faits-divers de la presse à La Réunion. Cette culture très lucrative fournit un réseau bien établi et est parfois à l’origine de violences, si bien que de plus en plus de personnalités politiques réclament un débat sur la légalisation et sa consommation.
En France, le débat sur la légalisation du cannabis refait surface à intervalles réguliers. Car les politiques en matière de prévention de la consommation de drogues ont fait chou blanc. La consommation de cannabis ne cesse de s’accroître depuis trente ans. Selon une étude de l’observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) de 2015, 17 millions de Français ont déjà fumé du cannabis au moins une fois dans leur vie.
12 fois moins en consomment régulièrement (au moins une fois par mois). Chez les jeunes, l’Hexagone remporte la palme des plus grands consommateurs : selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 29% des garçons de 15 ans et 26% des filles du même âge ont déjà expérimenté le cannabis, alors que la moyenne internationale stagne à 15%.
Les affaires liées au cannabis sont également très budgétivores auprès de l’administration judiciaire. En France, le think tank Terra Nova a mené son enquête en 2014 : la dépénalisation du cannabis permettrait d’économiser 311 millions d’euros. Une économie liée à la baisse conséquente des coûts policiers, judiciaires et carcéraux.
A La Réunion, les interventions régulières de la gendarmerie sur ce volet seront également amenées à disparaître. Néanmoins, il ne s’agit pas de défendre bec et ongles cette évolution. Il faut des mesures d’accompagnement adéquates.