Deux députés Les Républicains, Annie Genevard et Antoine Vermorel-Marques, ont déposé une proposition de loi visant à interdire l’exposition des enfants de moins de 3 ans aux écrans dans les crèches et chez les assistantes maternelles.

Cette mesure, qui concerne aussi bien les tablettes et les smartphones que la télévision, vise à protéger les tout-petits des effets néfastes des écrans sur leur développement. En effet, selon les dernières études, les enfants de 2 ans passent en moyenne 56 minutes par jour devant un écran en France, alors que les médecins recommandent de les éviter avant l’âge de 3 ans.

Quels sont les risques encourus par les enfants exposés aux écrans trop tôt ?

D’après la députée Annie Genevard, l’exposition excessive aux écrans peut entraîner des troubles du langage, des retards de la motricité et des difficultés relationnelles. Ces risques sont confirmés par certains chercheurs, qui mettent également en garde contre les problèmes d’attention et les troubles du sommeil pouvant découler d’un usage trop important des écrans chez les jeunes enfants.

Le ministère de la Santé s’inquiète également de l’augmentation des troubles du langage chez les plus petits. Entre 2008 et 2018, une hausse de 94% a été constatée.

Que pensent les professionnels de la petite enfance ?

Les réactions à cette proposition de loi sont mitigées. Si certains professionnels de la petite enfance saluent l’initiative, d’autres craignent qu’il soit difficile de mettre en œuvre une telle interdiction.

Comment concilier l’usage des écrans avec le bien-être des enfants ?

Il est important de rappeler que les écrans ne sont pas nuisibles en soi. C’est leur usage excessif qui pose problème. Il est donc important de limiter le temps d’écran des jeunes enfants et de privilégier des activités plus bénéfiques pour leur développement, comme les jeux extérieurs, la lecture ou les interactions sociales.

La proposition de loi d’Annie Genevard et Antoine Vermorel-Marques ouvre un débat important sur la place des écrans dans la vie des tout-petits. Il est essentiel de trouver un juste équilibre entre l’utilisation des nouvelles technologies et la protection du bien-être des enfants.