D’après un récent sondage CSA réalisé pour Europe 1, CNews et Le Journal du Dimanche, une écrasante majorité de Français (87%) estime que la justice devrait être plus sévère envers les délinquants. Cette tendance se confirme et se renforce même par rapport à une étude similaire menée en février 2022.
Ce désir de fermeté est quasiment unanime, puisqu’il ne varie que très peu selon les groupes d’âge interrogés. Les plus âgés (plus de 50 ans) sont toutefois un peu plus enclins à réclamer une justice plus sévère (92%) que les plus jeunes (moins de 35 ans, 80%). Il est également à noter que les femmes (89%) sont légèrement plus demandeuses de fermeté que les hommes (86%).
Ces résultats mettent en lumière un ras-le-bol général de la population face à la délinquance et un sentiment d’impunité croissante des auteurs d’infractions. La justice est perçue comme trop laxiste et inefficace, et les Français espèrent que des peines plus lourdes et plus dissuasives permettront de réduire le nombre de crimes et délits.
Cependant, il est important de nuancer cette demande de sévérité accrue. En effet, il ne s’agit pas de punir plus durement pour punir, mais de trouver des solutions efficaces pour lutter contre la délinquance et la récidive. Cela passe notamment par un meilleur accompagnement des délinquants, une meilleure prévention et une meilleure réinsertion des personnes condamnées.
La question de la justice est complexe et ne se résume pas à une simple question de sévérité des peines. Il est nécessaire de trouver un équilibre entre fermeté et réhabilitation, entre répression et prévention. Le débat doit se poursuivre afin de trouver des solutions justes et efficaces pour lutter contre la délinquance et garantir la sécurité des citoyens.