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Il faudra bientôt utiliser « FranceConnect » pour accéder aux sites pornographiques ?

Le titre de cet article peut paraître être tout droit sorti du site parodique Le Gorafi mais il n’est rien. Il s’agit d’une reforme bien réelle proposée par la sénatrice LR Marie Mercier. Cet amendement voté au Sénat avec le soutien du gouvernement vise à renforcer la protection des mineurs en imposant un contrôle d’âge aux éditeurs de sites pornographiques en utilisant notamment le moyen d’identification FranceConnect et une carte de crédit. 

FranceConect est un moyen d’identification mis en place par le gouvernement. Cette plateforme est utilisée par le site des impôts et plusieurs autres structures de services officiels afin de garantir l’identité des citoyens français. C’est pour cela que le gouvernement souhaite utiliser le système d’identification FranceConect. Si les sites distributeurs de contenus pour adulte n’obtempèrent pas, la justice pourra être saisie pour obliger, d’une part, les fournisseurs d’accès à internet à bloquer l’accès au site, d’autre part, les moteurs de recherche à les supprimer de leur index sur les moteurs de recherches. Les sites pornographiques qui ne respecteraient pas les règles seraient ainsi bloqués en France. Le texte a suscité débat sur les réseaux sociaux. Les utilisateurs d’internet invoquent une atteinte à la vie privée et au « pistage » du gouvernement.

Qu’en est-il du respect de la vie privée ?

C’est là où les choses se compliquent. FranceConect sauvegarde les historiques et les sites consultés par le moyen de cette plateforme. Le site visité, la date, l’heure et la localisation par adresse IP sont enregistrés dans la base du site FranceConect. Toute administration sur le territoire français peut donc avoir accès aux informations de votre compte FranceConect, en théorie à des fins administratives. Donc, effectivement, la connexion sur un site pour adulte est bien enregistrée dans le système de FranceConect. 

Cette mesure est-elle vraiment efficace ?

Non. Car de nos jours l’utilisation d’un simple VPN ou d’un autre outil gratuit accessible en 3  clics sur internet, ou le fait de passer par un tunnel sécurisé, permet de contourner la mesure. L’efficacité de la mesure est discutable, au même titre que les mesures mises en place par HADOPI contre le téléchargement ou les lectures en streaming illégal de contenus multimédias. Malgré de nombreux lois, décrets et circulaires adoptés la pratique du piratage s’est démocratisée depuis plus de 10 ans.

Sources : Sénat / 20 Minutes / Gouvernement / Twitter 

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