La vaccination contre le papillomavirus (HPV) connaît actuellement un démarrage en douceur parmi les collégiens de cinquième, avec seulement 10% d’entre eux ayant reçu leur première injection. Ces données, provenant des Agences régionales de santé (ARS) et révélées par France Inter, soulèvent des préoccupations quant à l’atteinte de l’objectif gouvernemental de 30%. Cependant, une analyse plus approfondie révèle des aspects positifs et des raisons d’optimisme.
Le processus de vaccination a été officiellement lancé en octobre dans les collèges publics, touchant près de 632 000 élèves de cinquième. À ce jour, seulement 61 400 élèves ont reçu la première dose du vaccin Gardasil 9, évoqué dans un récent bilan de l’Agence de sécurité du médicament (ANSM) qui n’a identifié aucun nouveau risque lié à ce vaccin.
Une des raisons de l’adhésion relativement faible peut être attribuée à l’absence de données relatives à la vaccination en ville, excluant ainsi les chiffres des adolescents se faisant vacciner par leur médecin. Cette lacune dans les statistiques donne un aperçu partiel du niveau d’adhésion réel à la campagne.
L’objectif fixé par le gouvernement de vacciner 30% des élèves de cinquième d’ici la fin de l’année semble encore loin d’être atteint. Toutefois, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, reste optimiste quant aux bénéfices de la campagne. En novembre, il a déclaré qu’espérer vacciner 150 000 élèves équivaudrait à autant de personnes potentiellement protégées contre certains cancers.
Un épisode notable de cette campagne a été la recommandation du secrétariat général de l’enseignement catholique à la fin octobre, conseillant aux collèges catholiques sous contrat de “suspendre” la vaccination par “motif de précaution” après le décès d’un collégien. Cependant, une enquête de l’Agence régionale de santé a conclu à des données “rassurantes” et “conformes au profil de sécurité du vaccin”.
L’ANSM a également émis une recommandation mi-novembre, suggérant que les adolescents restent allongés ou assis par terre adossés à un mur dans le quart d’heure suivant l’injection. Ces mesures visent à renforcer la sécurité et la prévention de tout malaise post-vaccinal.