Le personnel soignant a payé un lourd tribut dans la gestion de l’épidémie de Covid-19. En première ligne, médecins, infirmières, personnel technique… avaient alerté sur leur situation et avaient exigé un meilleur traitement.
Augmentation
Le Ségur de la santé a quelque peu constitué une avancée dans ce sens. Un accord majoritaire avait été conclu pour les personnels paramédiaux et non médicaux, avec à la clé une enveloppe de 7,5 milliards d’euros. Qualifiée d’“historique” par le ministre de la Santé Olivier Véran, l’enveloppe servira en grande partie à financer une hausse de salaire pour l’ensemble des personnels des hôpitaux et des Ehpad publics, de l’ordre de 183 euros net mensuels.
Cette augmentation, qui devra être votée en fin d’année dans le budget de la Sécurité sociale, interviendra en deux temps: une première revalorisation de 90 euros “avec un effet rétroactif” au 1er septembre et une autre de 93 euros au 1er mars 2021. Pour les médecins hospitaliers, une enveloppe de 450 millions d’euros a été validée par trois syndicats représentant plus de 50 % du personnel.
Situation inédite
Les auxiliaires de vie, qui ont également été au cœur de la tempête sanitaire, ont bénéficié d’un « geste » de la part de l’administration. En visite surprise à Toulon mardi 4 août, le chef de l’Etat a annoncé son soutien aux 326 000 auxiliaires de vie. Une somme de 80 millions d’euros sera débloquée aux départements.
Cette « prime Covid » permettra la revalorisation des aides à domicile, avait précisé Brigitte Bourguignon. Dans le cadre de la situation inédite provoquée par la crise du Covid-19, notamment le confinement, le rôle de ces personnes qui accompagnent aujourd’hui près de 800 000 seniors et 300 000 personnes en situation de handicap a été mis en lumière. Ces travailleurs souffrent grandement de la précarité, à commencer par le temps partiel subi.