Patricia a encore en tête la sale semaine qu’elle a vécue. La tête complètement engourdie, le goût amer, le nez bouché… la trentenaire a attrapé le virus de la grippe, il y a deux semaines. Ce n’est maintenant qu’elle a recouvré pleinement la santé.
Cette année, l’épidémie saisonnière de grippe a débuté mi-avril (plus précocement que les années précédentes). Les consultations pour syndrome grippal ont représenté une part importante de l’activité en médecine libérale et se situent au-dessus du seuil épidémique. L’hiver austral a donc laissé une drôle de goût à la bouche.
La grippe a été virulente. L’épidémie est donc marquée par un nombre de cas sévères particulièrement élevé. De nombreux cas nécessitant une hospitalisation ont été recensés, pour témoigner de la virulence de cette épidémie. La situation a été amplifiée par le fait que trop peu de Réunionnais se sont fait vacciner. « La plupart des patients présentaient un facteur de risque de complication de la grippe et n’étaient pas vaccinés », avait stipulé l’ARS. Alors que la campagne vaccinale antigrippale à la Réunion avait débuté le 13 avril et s’était close le 31 août.
Il est fortement recommandé aux personnes à risque de complication, aux personnes de plus de 65 ans et aux professionnels de santé de se faire vacciner par leur médecin traitant. La vaccination contre la grippe
est le seul moyen pour les personnes fragiles de se protéger contre les complications et les formes sévères de la maladie. Antibiotique, tisane ou autres, chacun a usé des petites recettes pour tenter de contenir la maladie. La cru 2016 de la grippe « tropicale » restera dans les annales comme étant l’une des plus tenaces…