Alors que La Réunion fait face à une recrudescence des cas de chikungunya, le laboratoire Valneva a annoncé l’envoi de 40 000 doses de son vaccin Ixchik sur l’île. Cette initiative, en partenariat avec l’Agence de Santé de La Réunion, vise à renforcer la lutte contre cette maladie transmise par les moustiques.

Un vaccin autorisé et bientôt disponible

Le vaccin Ixchik a reçu l’autorisation de mise sur le marché de la Commission européenne en décembre 2024, après l’aval de l’Agence européenne des médicaments en octobre 2023. Cette approbation ouvre la voie à une utilisation élargie dans les territoires ultramarins, où les populations sont particulièrement exposées au virus du chikungunya.

Les doses seront acheminées dans les prochains mois, et la campagne de vaccination pourra débuter dès leur arrivée. Valneva prévoit également d’étendre la distribution de son vaccin à d’autres régions du monde touchées par la maladie.

Une épidémie qui inquiète

Depuis août 2024, La Réunion a recensé plus de 8 500 cas autochtones, dont 24 hospitalisations et trois cas sévères. La semaine dernière, deux décès ont été confirmés, impliquant des patients âgés de 86 et 96 ans, dont l’un souffrait de comorbidités.

Face à cette situation préoccupante, le préfet de La Réunion a activé le niveau 4 du plan ORSEC le 14 mars 2025, signifiant une “épidémie de moyenne intensité”. Ce niveau d’alerte entraîne un renforcement des mesures de prévention et de lutte contre la prolifération des moustiques, principaux vecteurs du virus.

Une campagne de vaccination attendue

Avec l’arrivée prochaine des 40 000 doses de vaccin, les autorités sanitaires espèrent freiner la propagation du virus et protéger les populations les plus vulnérables. Cette vaccination pourrait être un tournant décisif dans la gestion de l’épidémie, rappelant l’importance des mesures de prévention telles que l’élimination des eaux stagnantes et l’utilisation de répulsifs anti-moustiques.

Les Réunionnais, encore marqués par la grande épidémie de 2006, attendent avec espoir cette solution pour limiter l’impact du chikungunya sur l’île.