Alors que les premiers transferts de patients souffrant du Covid-19 ont eu lieu, notamment de Roubaix et de Tourcoing, deux villes confrontées à une envolée du nombre de cas, vers d’autres établissements de la région, certains refusent toujours le termes de “deuxième vague”. Sur le plateau de LCI, Philippe Herlin, économiste et docteur en économie du CNAM, a balayé d’un revers de la main cette question de “deuxième vague” qui aurait déjà atteint l’Hexagone. “La plupart sont asymptomatiques. Ils ne sont pas malades(…) si on compare avec la première vague, le nombre de décès est moins important”, souligne-t-il. Il reconnait pourtant que le nombre de décès et de patients en réanimation augmentent “légèrement”.
Pour l’économiste, il s’agirait davantage d’une “houle” que d’une vague. “La tension sur les hôpitaux proviendra plutôt de questions bureaucratiques que d’une gestion sanitaire. Les cliniques privées sont-elles sollicitées?” se demande-t-il. Pour lui, la logique économique prévaut essentiellement. “Non au couvre-feu et non au confinement. Sinon, on tue l’économie”, prévient Philippe Herlin. “Santé public France annonce une surmortalité due au Covid-19. (…) Ceux qui contestent la deuxième vague vont demain hurler lorsque l’on va commencer à sélectionner les patients et à se demander pourquoi est-ce qu’on a rien fait avant?” réplique Fabrice Di Vizio avocat du collectif C-19.
Pour Catherine Hill, épidémiologiste, invitée à intervenir en ligne : “il n’y a pas de surmortalité effectivement mais il y a de plus en plus de morts par Covid. Il y a de plus en plus de gens qui arrivent à l’hôpital pour le Covid en réanimation. Cela devient sérieusement embêtant et dangereux pour tout le monde”. “Il faut faire une politique ciblée et intelligente”, conclut Philippe Herlin.