Le Préfet de Mayotte, Francois Xavier Bieuville a confirmé ce mardi 19 mars, aux cotés des directeurs de l’ARS et du Centre Hospitalier de Mayotte,  la détection du premier cas de choléra sur l’île.  Cette nouvelle a rapidement semé l’inquiétude au sein de la population, alors que les autorités sanitaires s’activent pour contenir la propagation de la maladie.

Le récit commence dimanche dernier lorsque cette femme, dont l’identité n’a pas été divulguée, a fait son entrée sur le sol mahorais à bord d’un kwassa-kwassa, cette embarcation précaire utilisée par de nombreux migrants pour rejoindre le 101e departement francais de Mayotte depuis le pays voisin, les Comores. Cette femme a résidé à Passamainty avant de ressentir des symptômes alarmants et de contacter le Samu dès le lundi suivant, suite à des vomissements persistants. Transportée en urgence au Centre Hospitalier de Mayotte (CHM), elle a été immédiatement placée en isolement afin d’éviter toute transmission de la maladie.

L’inquiétude grandit également quant aux autres passagers ayant voyagé dans le même bateau de fortune que cette femme. La population redoutent en effet que d’autres personnes aient pu être potentiellement exposées au choléra. Cette situation soulève ainsi des craintes quant à une éventuelle propagation de l’épidémie dans l’île. Les autorités sanitaires sont sur le qui-vive, surveillant de près tout signe de contamination parmi ceux qui ont partagé le voyage sur cette embarcation de fortune.

Le choléra, maladie infectieuse causée par la bactérie Vibrio cholerae, se transmet principalement par voie fécale-orale, souvent à travers la consommation d’eau ou d’aliments contaminés. Les symptômes comprennent des diarrhées sévères et des vomissements, pouvant entraîner une déshydratation rapide et potentiellement fatale si elle n’est pas traitée à temps.

Dans ce contexte, les autorités sanitaires de Mayotte appellent à la vigilance et à la coopération de tous pour endiguer la propagation de cette maladie. Des mesures strictes d’hygiène, telles que le lavage fréquent des mains et la consommation d’eau potable, sont fortement recommandées. De même, toute personne présentant des symptômes similaires à ceux du choléra est invitée se signaler aupres du Samu en appelant le 15.

En attendant de plus amples informations sur l’évolution de la situation, la vigilance reste de mise sur l’île au parfum, où la lutte contre le choléra vient s’ajouter aux nombreux défis auxquels sont confrontées les Mahorais. La rapidité et l’efficacité des mesures prises seront cruciales pour endiguer cette menace et protéger la santé publique sur l’île.