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Épidémie de fièvre aphteuse aux archipels des Rodrigues : branle-bas de combat à La Réunion

 
Depuis le début de ce mois d’août, une épidémie de fièvre aphteuse touche l’île Maurice notamment les archipels des Rodrigues. Sur cette île située à près de 600 kilomètres à l’est de Maurice, le nombre d’animaux infectés est estimé à 420 et l’épidémie, dont l’origine est inconnue, est considérée comme dramatique. Le pouvoir central mauricien a déjà commencé à abattre les bêtes infectées. Un budget de l’ordre de 35 millions de roupies mauriciennes, soit environ un million de dollars, est prévu pour compenser les pertes des éleveurs. Des analyses sont en cours en France et en Afrique du Sud afin de déterminer l’origine de l’épidémie.
 
La fièvre aphteuse, une maladie virale très contagieuse qui affecte les bovins, les porcs, les chèvres et les moutons. La transmission, qui se fait par voie aérienne, est très rapide et très intense. À chaque expiration, les animaux atteints exècrent massivement le virus, et il suffit d’une toute petite quantité pour contaminer un nouvel individu.
 
Néanmoins, l’épidémie reste restreinte aux animaux. La population ne risque rien tant les formes humaines sont exceptionnelles et bénignes.
À la Réunion, c’est le branle-bas de combat pour éviter que l’île soit touchée. Une épidémie pareille risque de ruiner toute la filière bovine. Ainsi, la préfecture, par le biais d’un communiqué rappelle quelques règles essentielles :

  • l’importance, dans les pays touchés par cette maladie, de veiller à une désinfection appropriée des vêtements, chaussures et matériels, notamment suite à une visite d’élevage ou dans le cas de souillures par de la terre ;
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  • l’interdiction d’importation, dans les bagages des passagers aériens, maritimes et de plaisance aérienne ou maritime de toute denrée animale ou d’origine animale issue de pays tiers à l’Union européenne (hors produits de la pêche) ;
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  • l’introduction des animaux vivants en provenance de ces zones est soumise, à l’instar de tout animal provenant d’un pays tiers à l’Union européenne, à un contrôle vétérinaire strict et préalable à l’entrée sur le territoire. Tout animal transporté lors d’un voyage en provenance d’un pays tiers à l’Union européenne doit être déclaré au service douanier à l’arrivée à La Réunion et être muni des autorisations et certificats sanitaires requis par la réglementation en vigueur.

 
Dans le cadre des contrôles régulièrement effectués aux frontières et de manière conjointe par les services douaniers et les agents de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, les contrevenants s’exposent à la confiscation de la marchandise prohibée et à des poursuites pénales punissables de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Ces peines peuvent être portées à 10 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende en cas de propagation volontaire de cette maladie.
 

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