Ayant infecté près de 130 millions de personnes dans le monde, et a fait plus de 2 650 000 morts, dont près de 100 000 en France selon les sources officielles du Center for Systems Science and Engineering (CSSE) à l’Université Johns Hopkins, Baltimore (USA), mise à jour ce Lundi 29 Mars, la maladie à coronavirus ( SARs-cov-2 Covid-19) fait partie des plus grandes pandémies qui ont frappés l’humanité dans les 100 dernières années.
Durant cette première année de vie sous restrictions, les mêmes questions se répètent : Quand est ce que les restaurant rouvriront ? Quand pourra-t-on retrouver notre vie normale ? Quand est ce que l’épidémie sera terminée ? Des exemples du passé peuvent nous enseigner beaucoup de choses, notamment celui de la pandémie de la grippe espagnole en 1918, qui a décimé plus de 50 millions de personnes dans le monde. Même si durant cette période, des facteurs comme la population et le gouvernement affaiblis par la Première Guerre Mondiale, ainsi qu’un système de santé pas encore aussi développé qu’aujourd’hui font la différence.
Dans son temps, la grippe espagnole a connu trois vagues différentes successives, avec une intensité différente. Selon la journaliste Laura Spinney auteure de La Grande Tueuse, comment la grippe espagnole a changé le monde, interrogée par Sciences et Avenir, la première vague de la grippe espagnole a commencé dans l’hémisphère Nord, au printemps 1918. Celle ci n’as pas fait beaucoup de victime et se manifestait comme une grippe saisonnière. Ce n’est qu’au deuxième vague plus tard, vers fin Août de cette même année, que le virus a muté, et devient plus meurtrière. La majorité des morts pendant cette pandémie se sont produits durant cette deuxième vague, entre le mois de Septembre et Décembre 1918. La troisième vague, quant à elle, commence au début de l’année 1919 avant de disparaitre au printemps de cette même année. Celle ci n’est pas aussi sévère que la deuxième mais fait autant de morts que la première durant cette période.
Quelles mesures sanitaires prises à cette époque ?
Les mesures prises à cette époque étaient plus ou moins identiques à ceux d’aujourd’hui, notamment la population était incité à se laver les mains, à porter des masques, et certains étaient soumis au quarantaine. Mais la perception de la population était différents, certains étaient choqués de devoir suivre ces règles en Europe, tandis qu’aux Etats Unis, une partie du pays a déjà été dans une campagne contre la tuberculose depuis 20 ans, la sensibilisation s’est fait plus facilement, la population était déjà habitué aux différentes règles sanitaires. Les médecins et chercheurs ont longtemps pensé à faire à une bactérie, et ce n’est qu’après quelques années de recherche qu’ils ont observés le virus et ont commencé à mettre au point un vaccin.
Dans tout les cas, la similarité au cas de cette pandémie d’aujourd’hui et celui de la grippe espagnole est présente dans les débats sur l’efficacité des traitements et des mesures sanitaires imposés.
Comment le virus a disparu ?
La stratégie de l’immunité collective est elle la plus efficace ? Certes, une pandémie met très longtemps à se stopper, avec ou sans mesures restrictives. Néanmoins, c’est la sélection naturelle de l’immunité collective, il y en a qui sont morts, et ceux qui ont survécu, qui a permis au virus de devenir moins virulent. Comme la grippe normale, le virus a besoin de devenir bénin pour continuer à exister.
La fin de la Covid vers fin 2021 ?
« Il serait très prématuré et, je pense, irréaliste de penser que nous allons en finir avec ce virus d’ici la fin de l’année. Mais je pense que ce avec quoi nous pouvons en finir, si nous sommes intelligents, ce sont les hospitalisations, les morts et la tragédie associées à cette pandémie. » Tels sont les mots du directeur des opérations d’urgence de l’OMS, Michael Ryan. La stratégie reste la même pour l’OMS, maintenir la propagation du virus au niveau plus bas, anticiper l’apparition de différents variants, et surtout continuer la campagne vaccinale au niveau mondiale pour toucher les plus de personnes dans le monde.