Depuis le début de la pandémie, plusieurs animaux ont été suspectés d’avoir joué un rôle dans la transmission du Covid-19 à l’homme. Le pangolin et la chauve-souris ont longtemps été considérés comme les coupables potentiels. Cependant, une récente étude menée par des chercheurs du CNRS remet en question ces hypothèses, pointant désormais un nouvel animal : le chien viverrin.
Un suspect inattendu
D’après l’équipe de chercheurs, dirigée par Florence Débarre, le virus serait apparu entre mi et fin novembre 2019 à Wuhan, en Chine. Leur enquête retrace l’origine du Covid-19 jusqu’à un marché où des animaux sauvages étaient vendus illégalement. Bien que le pangolin ait d’abord été accusé, les dernières découvertes révèlent que le chien viverrin pourrait être le véritable vecteur du virus.
Florence Débarre explique : “Il a été démontré que le chien viverrin peut non seulement être infecté par sa version du Covid-19, mais aussi le transmettre.” D’autres espèces, comme la civette, le rat des bambous et le porc-épic, sont également suspectées, mais aucune n’a encore été confirmée avec certitude.
Des certitudes limitées
Malgré ces avancées, cette étude comporte des limites. Les animaux présents sur le marché de Wuhan en 2019 n’ont jamais été directement testés, ce qui laisse une part d’incertitude. Les chercheurs soulignent toutefois que le rapprochement entre l’homme et les animaux sauvages, souvent dans des conditions illégales et peu hygiéniques, pourrait expliquer l’émergence de maladies comme le Covid-19.
Une responsabilité humaine ?
Au-delà de l’identification de l’animal vecteur, cette étude nous rappelle aussi que nos modes de vie, en particulier en matière de commerce illégal d’animaux sauvages, ont un impact direct sur la santé publique. Alors que de nouveaux suspects émergent, la recherche se poursuit pour mieux comprendre les origines de la pandémie et prévenir de futures crises sanitaires.