40 000 doses arrivées début avril pour les publics les plus vulnérables
La lutte contre le chikungunya prend une nouvelle tournure à La Réunion. Début avril 2025, 40 000 doses du vaccin Ixchiq – le tout premier vaccin contre le chikungunya ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe – ont été acheminées sur l’île pour lancer une campagne de vaccination ciblée.
Ce vaccin est actuellement destiné en priorité aux personnes de 65 ans et plus présentant des comorbidités, populations identifiées comme à risque face aux formes graves du virus.
Un effort mondial salué par le Président de la République
Présent sur l’île pour une visite officielle, Emmanuel Macron a souligné l’importance de cette avancée :
“Nous sommes le premier pays au monde à avoir acheté autant de doses disponibles de ce tout nouveau vaccin.”
Il a également rappelé la nécessité de renforcer les mesures de prévention, notamment pour les femmes enceintes, particulièrement exposées à certaines complications.
Une campagne encore timide mais en cours
Selon Gérard Cotellon, directeur général de l’ARS Réunion, 60 000 doses supplémentaires ont été commandées pour accompagner l’effort vaccinal. À ce jour, environ 3 000 personnes ont déjà reçu leur première injection, preuve que la campagne débute doucement mais sûrement.
Un système de santé sous tension
La visite du Président s’est également déroulée dans un contexte hospitalier tendu. Lionel Calenge, directeur général du CHU de La Réunion, a tiré la sonnette d’alarme :
“Chaque jour, entre 30 et 40 patients atteints du chikungunya sont admis dans nos urgences.”
Face à cette affluence, le plan blanc a été déclenché début avril, permettant notamment la déprogrammation d’opérations non urgentes et le rappel de personnels soignants.
Le chef de l’État s’est voulu rassurant :
“Si des renforts sont nécessaires, ils seront mis en place.”
Mobilisation contre les moustiques
En marge de ces annonces, Emmanuel Macron a également participé à une opération de débroussaillage, symbole de l’engagement global dans la lutte antivectorielle. Ces actions visent à éliminer les zones de prolifération des moustiques, principaux vecteurs du virus.
Une réponse globale face à une crise sanitaire
Entre prévention, vaccination et renforts médicaux, l’État entend faire face à une épidémie qui ne cesse de s’intensifier depuis le début de l’année 2025. La Réunion, en première ligne, mise désormais sur le vaccin Ixchiq pour limiter l’impact du virus, notamment chez les plus fragiles.