Décidément, la présidentielle américaine fait encore parler d’elle. Et pour cause : Une procédure d’ « impeachment » (comprenez Destitution) a été votée ce mercredi à l’encontre du Président Donald Trump, a qu’il reste 6 jours de présidence, avant de passer le pouvoir à Joe Biden.
La Chambre des représentants a voté mercredi la destitution de Donald Trump pour « incitation à l’insurrection » par 232 voix contre 197. Dix élus républicains ont voté avec les démocrates. Trump devient le premier président de l’histoire des États-Unis à faire l’objet à deux reprises de cette sanction, la plus grave prévue par la constitution.
Il est aussi le premier à se la voir infliger aussi rapidement, et sur les lieux mêmes où se sont déroulés les faits qui lui sont reprochés. Les représentants n’ont pas jugé nécessaire d’entendre des témoins ou des experts leur expliquer les détails du «crime et délit grave» dont était accusé le président. Une semaine plus tôt, ils se trouvaient dans la même salle des séances pendant que les partisans de Trump tentaient d’enfoncer les portes. «Nous débattons de cette mesure historique sur une scène de crime», a déclaré à l’ouverture des débats Jim McGovern, représentant démocrate du Massachusetts.
Avec cette procédure, l’on comprend bien entendu que les démocrates veulent la tête du président républicain notamment Nancy Pelosi, Présidente des Démocrates au Congrés. « Il doit partir, il est un danger immédiat pour cette nation que nous aimons », a dit Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre, dont l’opposition politique à Donald Trump se double d’une animosité personnelle, et réciproque.
Beaucoup ont souligné l’aspect partisan de cette mesure prise par des démocrates. « Ils essaient de régler leurs comptes plutôt que de réconcilier, a dénoncé Tom Cole, républicain de l’Oklahoma, ce qui va continuer d’alimenter les divisions plutôt que de les combler.»
Sans jamais faire mention de sa mise en accusation par le Congrès pour avoir encouragé l’assaut de ses sympathisants contre le Capitole, Donald Trump a lancé mercredi soir un appel à l’unité dans une vidéo publiée sur le compte Twitter de la Maison Blanche, affirmant que la violence n’avait «pas sa place» en Amérique. «Aucun de mes véritables partisans ne pourrait être favorable à la violence politique», déclare-t-il. «Si vous faites cela, vous ne soutenez pas notre mouvement, vous l’attaquez, vous attaquez notre pays. Nous ne pouvons le tolérer», a-t-il ajouté.
Une chose est sûre : Cette présidentielle américaine n’a pas fini de faire couler de l’encre.