Soulagement d’un côté, déception de l’autre. Nassimah Dindar, Jean-Jacques Vlody et Bachil Valy s’en sortent bien. Ces trois personnes avaient été condamnées par le tribunal correctionnel de Saint-Pierre en juin 2016 dans l’affaire dite du Foyer de Terre Rouge. Ce jeudi 9 mars, la cour d’appel ne retient pas les accusations de discrimination à l’embauche et prononce une relaxe générale. En première instance, la justice avait eu la main très lourde sur les élus.
Nassimah Dindar avait été condamnée à 8 mois de prison avec sursis, trois ans d’inéligibilité. Jean-Jacque Vlody, député, avait écopé de 6 mois de prison avec sursis et 18 mois d’inéligibilité, et Bachyl Vali, le maire de l’Entre-Deux, 4 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité. Ce jeudi matin seul ce dernier était présent pour entendre la décision de relaxe.
Pour la CFTC, qui avait porté l’affaire devant la justice, c’est la douche froide. « La justice n’a pas fait son travail face à la réalité des faits qui n’a pas été prise en considération, s’indigne Paul Junot. Une justice divine s’imposerait peut-être un jour à ceux qui sont à l’origine de ces infractions et qui restent libres ». La conclusion de cette affaire laisse songeur sur la moralisation vraiment nécessaire dans le monde politique, aussi bien à La Réunion que dans toute la France.
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