Le site Médiapart a publié ce 16 septembre un article signé Julien Sartre, mettant en lumière la situation de Jacques Tillier, ancien président-directeur général du Journal de l’île de La Réunion (JIR). La liquidation du JIR, survenue le 31 juillet dernier, a été attribuée à un passif financier de plus de 9 millions d’euros, malgré les tentatives de redressement par la direction.
Détails sur la liquidation
L’article de Médiapart décrit Jacques Tillier comme ayant dirigé le JIR durant une période marquée par des difficultés financières importantes. Le journal souligne que, malgré des périodes d’observation accordées par le tribunal de commerce, la direction n’a pas réussi à stabiliser la situation financière du JIR, menant finalement à sa liquidation.
Parcours de Jacques Tillier
Avant son arrivée au JIR en 1991, Jacques Tillier a travaillé pour divers médias, dont le journal « Minute » et le Journal du Dimanche. Après avoir dirigé le JIR jusqu’en 2008, il a pris la direction du groupe Hersant dans l’Est de la France. À la suite de différends avec ce groupe, Tillier est revenu à La Réunion en 2016 pour reprendre la direction du JIR.
Subventions et rémunération
En 2020, le JIR a été racheté par Jacques Tillier lui-même, avec une importante remise de créances (85 %) et une subvention annuelle de 1,7 million d’euros accordée par la Région. Médiapart révèle que Tillier a bénéficié d’une augmentation significative de sa rémunération, atteignant plus de 20 000 euros par mois sur treize mois.
Conséquences du changement politique
L’article de Médiapart met également en lumière les répercussions du changement politique sur la situation du JIR. En 2021, Huguette Bello, nouvellement élue présidente de la région, a cessé les subventions au JIR et a attribué une aide à son concurrent, Le Quotidien de La Réunion. Cette décision a aggravé les difficultés financières du JIR, conduisant à une campagne médiatique agressive menée par Tillier.