Il a dit qu’il allait rester et qu’il continuerait coûte que voûte et vaille que vaille le combat. Mais l’entourage de François Fillon commence à jeter l’éponge. Ce jeudi 2 mars, plusieurs cas de défection ont été constatés dans le camp filloniste. Ces défections fragilisent davantage la campagne du candidat des Républicains. Même Thierry Solère, organisateur de la primaire de la droite, a démissionné vendredi 3 mars, de son poste de porte-parole du candidat des Républicains. Il a annoncé sa défection sur Twitter.
Trois élus proches d’Alain, Benoist Apparu, Edouard Philippe et Christophe Béchu, ont annoncé leur retrait. « La tournure que prend aujourd’hui la campagne nous paraît incompatible avec notre façon d’envisager l’engagement politique », ont-ils écrit. Alors qu’elle était encore aux côtés de François Fillon avant-hier lors de la conférence de presse, Nadine Morano a finalement décidé de lâcher, elle aussi, l’actuel candidat à la présidentielle du parti Les Républicains. Sur les ondes de France Info, l’eurodéputée sarkozyste a été claire : « Je fais partie de ceux qui mettent leur énergie à convaincre Fillon de se retirer ».
Sur une page satyrique, le quotidien Libération a mis en place un « compteur des lâcheurs de Fillon ». Selon les décomptes effectués, ils seraient près de 64 personnes actuellement. Dont notamment des proches de Juppé qui, lui, est à l’affut. Il pose toutefois une condition de taille pour qu’il puisse devenir le candidat de substitution : que François Fillon renonce de lui-même et le soutienne dans une telle démarche.