Le second tour des municipales a été programmé pour le dimanche 28 juin prochain. Relégué au second plan par la crise du Covid-19, il n’avait pas pu se tenir dans 5 000 villes.
Néanmoins, beaucoup de questions restent en suspens. La première concerne le taux de participation. Les différents sondages menés font état d’une abstention de près frisant les 30%, voire plus. A La Réunion, le taux de participation au premier tour n’a pas dépassé les 50%. Rameuter ces électeurs pour le second round risque d’être une mission difficile.
La deuxième question porte sur les « petites mains de la démocratie ». Il sera difficile de trouver des assesseurs pour tenir les bureaux de vote dans ce contexte sanitaire délicat. Les communes rencontrent souvent des difficultés pour trouver ces personnes de bonne volonté. Du point de vue organisationnel, chaque bureau de vote devrait être composé d’un président, d’au moins deux assesseurs choisis parmi les électeurs de la commune et d’un secrétaire choisi par eux. Le décret du 11 octobre 2006 a permis de réduire de 4 à 2 le nombre minimum d’assesseurs composant le bureau de vote.
En termes politique, le deuxième tour devrait être favorable aux maires sortants qui affichent un bilan positif, notamment dans leur gestion de la crise. Les agents communaux sont souvent des votants assidus.