La proposition de loi, cosignée par Émeline K/Bidi, vise à établir une commission d’enquête pour examiner les conséquences des essais nucléaires français en Polynésie. La France, en tant que puissance nucléaire, a mené des expérimentations en Algérie et en Polynésie, causant des dommages aux populations locales et à l’environnement.
La proposition souligne l’importance de la bombe nucléaire comme instrument diplomatique pour la France après la Seconde Guerre mondiale. Les essais nucléaires ont commencé en Algérie dans les années 1960, puis se sont déplacés vers la Polynésie française en 1966, où 193 essais ont été réalisés jusqu’en 1996.
Les conséquences de ces essais sont multiples : sanitaires, environnementales, économiques et sociales. La loi Morin de 2010 a établi un système d’indemnisation pour les victimes, mais celui-ci est critiqué pour sa complexité et son faible nombre de bénéficiaires. Une proposition de loi de 2021 visant à réformer ce système n’a pas été adoptée.
La proposition appelle à une réévaluation des connaissances du gouvernement français sur les impacts des essais, à une réévaluation des doses de radiation reçues, et à un bilan complet des conséquences pour la société polynésienne. Elle propose également de renouveler la commission d’enquête interrompue en 2024 pour approfondir ces questions et formuler des recommandations.
Enfin, la proposition insiste sur la nécessité de transparence et de déclassification des archives relatives aux essais nucléaires, afin de mieux comprendre et réparer les dommages causés.