A l’issue d’un bras de fer de 4 mois, François Hollande a renoncé, mercredi 30 mars à la mesure de l’extension de la déchéance de nationalité à tous les binationaux et de la constitutionnalisation de l’état d’urgence. Pour le Président, l’opposition est le coupable désigné. « Une partie de l’opposition est hostile à toute révision constitutionnelle. Je déplore profondément cette attitude », a-t-il notamment soutenu.
La révision constitutionnelle comportait deux volets principaux : la constitutionnalisation de l’état d’urgence et la déchéance de nationalité. Le texte est passé avec une confortable majorité auprès de l’Assemblée nationale par 317 voix pour, 199 contre et 51 abstentions, le 10 février. Après l’Assemblée, le Sénat a voté une version différente de l’article portant sur la déchéance de nationalité, rendant dès lors impossible son adoption en Congrès. Devant cette impasse, François Hollande n’a eu d’autre choix que d’annoncer sa marche arrière.