A la suite de l’initiative de certains maires en Métropole de prendre des arrêtés interdisant le port de burkinis sur les plages, une vive polémique s’est développée et le Conseil d’Etat est appelé à se prononcer ce jour.
Sur la base des principes des Droits de l’Homme et à la lumière du vécu réunionnais fondé sur la diversité culturelle et le respect de chaque sensibilité, il me semble important que le point de vue d’un élu réunionnais soit entendu.
En premier lieu, il faut dans cette question éviter toute confusion. Pour des raisons évidentes de sécurité, le législateur a prohibé le port du Nikab (voile intégral). Nous devons tous, élus comme la population, appliquer scrupuleusement cette loi et ne tolérer aucun manquement.
Deuxièmement, s’agissant du burkini, il s’agit d’un choix pour certaines femmes de porter une tenue vestimentaire adaptée à leur conviction et à leur sensibilité. Le burkini ne cache pas le visage et ne pose aucun problème en matière de sécurité. Au nom de quoi peut-on interdire à une femme de se vêtir comme bon lui semble ? Interdire à une personne l’accès à la plage parce que l’on estime qu’elle est trop habillée est une atteinte aux droits de l’Homme. En tout état de cause, il n’appartient à pas à un Maire de dicter à la population comment elle doit se vêtir.
Nous devons en effet respecter chaque sensibilité. C’est le respect mutuel qui permet l’harmonie et le bien-vivre ensemble comme nous le connaissons à La Réunion.
Communiqué D’André Thien Ah Koon Maire du Tampon
Mi trouve lu néna raison seulement