Sur le volet politique
Après le défilé du 14 Juillet, le président de la République a fait face aux journalistes Léa Salamé et Gilles Bouleau. D’emblée, il a noter que le jour de la fête nationale était “particulier”. Torpillé de questions sur le nouveau gouvernement, le Chef de l’Etat a indiqué qu’il “croit au dépassement politique”, “je prends les meilleurs”.
Sur la nomination de Gérald Darmanin au poste de ministre de l’Intérieur, il a rappelé l’importance de la présomption d’innocence. “Les jugements de la rue ou des réseaux sociaux créent une démocratie de l’émotion proche des sociétés anglo-saxonnes”, a-t-il noté pour répondre à la polémique sur une plainte pour viol qui le vise depuis trois ans. La nomination de Gérald Darmanin a provoqué la colère de nombreuses associations féministes. Emmanuel Macron estime qu’il a fait le bon choix en misant sur Jean Castex. “Il possède une forte culture du dialogue social”, plaide-t-il face aux deux journalistes.
Sur la crise du Covid-19
Le sujet phare du moment reste la crise sanitaire. Le numéro Un de l’Etat a souhaité rendre obligatoire le port du masque dans les lieux publics clos. Il ne prendrait pas également de chloroquine s’il était contaminé. “Il n’y a pour l’heure pas de traitement, je m’en remettrai au médecin. Le professeur Raoult est un grand scientifique, il était normal qu’il participe au débat. Mais ce n’est pas au président de la République de trancher une question scientifique”, a-t-il expliqué.
En ce qui concerne une potentielle seconde vague, le Président a assuré que “Nous serons prêts. Nous avons des stocks et des approvisionnements sécurisé. Nous sommes en train de tout faire pour éviter une nouvelle vague et avoir une approche différenciée si elle arrivait : des masques, des tests et des isolations locales.”
Les réformes
Du point de vue social, contrairement à l’empressement de Jean Castex, le chef de l’Etat ne voudrait pas amorcer de suite la réforme des retraites. “Je ne m’obstine pas à le faire (..). Je ne crois pas que ce soit une bonne idée de l’abandonner complètement. Car cette réforme est juste, avec une meilleure prise en compte de l’activité de nombreux métiers, ce sont des avancées sociales”
Sur le volet économique
La sauvegarde des emplois est l’une des priorités établies pour contrer les effets de la crise sanitaire. “Nous allons avoir des plans sociaux, et nous allons avoir une augmentation du chômage. Il faut agir pour défendre les emplois existants, soutenir l’activité, soutenir les salariés”, a soutenu le chef de l’Etat. 30 milliards d’euros seront mobilisés pour compléter les salaires ou pour des formations. L’apprentissage sera une piste privilégiée.“On ne doit pas perdre la bataille de l’apprentissage, c’est une des grandes victoires des trois dernières années. Désormais, on accompagne les entreprises. Quand des entreprises préfèrent prendre des stagiaires plutôt que des contrats professionnels, c’est inadmissible”, a-t-il prévenu. Emmanuel Macron exclut pour l’heure toute augmentation d’impôts.