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Légion d’honneur : qui est Marlène Dijoux ?

La légion d’honneur, la plus haute distinction de la République qui honore les citoyens les plus méritants a été décernée à Marlène Dijoux. C’est une distinction qui consacré une femme dévouée qui a consacré sa vie aux autres, comme l’a fait remarquer le maire de Saint-André lors de son allocution. « Marlène Dijoux a toujours pensé à son prochain avant de penser à elle, et ce dévouement suscite une forte l’admiration ».

Mais qui est cette femme qui suscite l’admiration de tous ? Issue d’une famille d’ouvrier de 12 enfants, Marlène Dijoux a dû, très tôt, apprendre le don de soi et l’abnégation. Comme dans toutes les familles créoles, elle s’est occupée de sa famille. Plus tard, dans ses premières années de jeune travailleuse, elle a été gouvernante chez une famille de Bourg en Bresse. Elle a également exercé plusieurs métiers, comme celui de vendeuse ou d’assistante familiale. Elle se passionnera également à la lecture à l’école publique de Terrain Fleury.

Cette passion dévorante ne la quittera plus et sera payante puisqu’elle travaillera pendant vingt ans dans différentes librairies, au Tampon et à Saint-Pierre. Mais l’action qui a symbolisé la femme est les vingt ans qu’elle a consacrés en qualité d’assistante familiale dont elle obtient le diplôme d’État en 2008. C’est un exemple de l’égalité de chance offerte par la République. « Ce qui a permis son ascension sociale, c’est l’école de la République », soutient André Thien Ah Koon.

La maison de Marlène Dijoux sera celle des autres. Pendant vingt ans, elle a accueilli chez elle 22 enfants. Elle leur a permis de devenir des adultes à part entière, en les accompagnant dans leur souffrance et leurs joies. Elle leur a donné toute l’affection et le cadre psychologique nécessaire à leur épanouissement. Plus encore, pendant dix ans, son action syndicale au sein de la CFDT, a permis aujourd’hui, aux assistants familiaux d’avoir une reconnaissance, un diplôme d’État, un salaire, des références et des prérequis.

« Marlène a été à l’avant-garde de nombreux combats » explique le Premier magistrat de la Commune. Parmi ceux-ci, son combat  contre la violence routière. En 1998, elle crée et préside la Ligue Contre la Violence Routière, après avoir vécu un drame familial en 1995,  et après avoir côtoyé de près  les difficultés et  le parcours du combattant  d’une victime de la route. Depuis 18 ans, elle assiste les victimes et leur famille après un accident de la route. Tu as donné de ton temps à des enfants pour qu’ils se reconstruisent. Marlène Dijoux  est une femme qui a apporté sa brique dans l’édification du Tampon. « Marlène, tu as posé ta pierre  à la construction de  l’édifice de l’humanité, et à ce titre, nous te rendons hommage » conclut André Thien Ah Koon. Un hommage bien mérité pour une vraie battante.

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