« Je consacrerai toute ma vie, qu’elle soit longue ou courte, à votre service et au service de la grande famille impériale à laquelle nous appartenons », promettait alors la princesse héritière.
Elisabeth II est décédée jeudi 8 septembre dans l’après-midi au château de Balmoral. Elle est restée fidèle au serment du cap prononcer lors de son 21e anniversaire. Retour sur son parcours impressionnant.
« la Princesse Lilibet » destinée à devenir reine
Dès ses 10 ans, celle qui deviendra reine de l’Empire britannique commence à recevoir une éducation très stricte et un enseignement privé très complet afin de la préparer à devenir reine, mais en 1943, sa vie bascule dans la guerre mondiale, après avoir quitté le Palais de Buckingham pour le château de Windsor pour des raisons de sécurité, Elizabeth II s’engage dans l’armée britannique alors qu’elle n’a que 16 ans en tant que mécanicienne et conductrice d’ambulances. Au cours de ses sept décennies de règne, elle a traversé la Seconde Guerre mondiale, vu la dissolution de l’Empire britannique et connu 15 premiers ministres, connu 10 présidents de la République Française tout en incarnant la stabilité de l’État.
Elle épouse son cousin avant d’accéder au trône
« Lilibet » n’a que 13 ans, mais tombe folle amoureuse de ce prince grec de cinq ans son ainé au premier regard. « Elle ne l’a pas quitté des yeux », racontera plus tard sa gouvernante Marion Crawford. Elizabeth épouse quelques années, le prince Philipp celui qui deviendra son compagnon jusqu’à sa mort en 2021.
Elisabeth II bat tous les records de longévité et de règne.
Le 2 juin 1953 se tient le couronnement grandiose de la reine. Pour la première fois, sur insistance de son mari, et malgré les réticences du palais, de l’archevêque et du gouvernement, la cérémonie est retransmise à la télévision et traduite dans 44 langues. Elle avait battu le record de longévité de la monarchie britannique qui était détenu par son arrière-arrière-grand-mère, la reine Victoria, qui régna de 1837 à 1901, soit 63 ans, 7 mois et 2 jours.
Un règne pas du tout repos
Rapidement après sa proclamation de souveraine, les difficultés surgissent pour la jeune reine, confrontée à assurer la pérennité de la monarchie parlementaire et de sa légitimité. En 1950, Elisabeth II refuse le mariage de sa sœur Margaret avec Peter Townsend, un officier de la Royal Air Force, divorcé. Elle pense sauver la monarchie, mais s’attire déjà les foudres.
Elle perd sa Belle fille la princesse Diana dans une accident tragique lors d’une visite à Paris, après avoir tenté d’échapper aux paparazzis tôt le matin du 31 août 1997. Elle succombe à ses blessures dans un hôpital parisien.
La Reine Elisabeth II perd également sa sœur Margaret, la reine mère (mère de Elisabeth II) et en 2021 son mari, le Prince Philip.
Elisabeth II, une pro-Européenne ou une proBritannique ?
Depuis que les Anglais ont choisi à la majorité de quitter l’Europe, dans le cadre de l’affaire de « Brexit » – à l’issue du référendum de juin 2016, la position d’Elisabeth II interroge au niveau national et international. Pour certains, elle serait « pro Brexit » et pour d’autres, elle serait partisane britannique.
Élisabeth II a rencontré plusieurs dirigeants européens et notamment une dizaine de chefs d’État en France dont Charles de Gaulle, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande ou encore Emmanuel Macron. Elle à jamais cacher son attachement à la France, d’ailleurs, elle savait parfaitement parler la langue française.
Un peuple et le monde en deuil
Dés l’annonce de son décès, plusieurs dirigeants du monde ont salué la mémoire de la désormais ex-reine d’Angleterre et ont présenter leurs condoléances, mais aussi les Britanniques. Emmanuel Macron salue une « Reine » qui « a incarné la continuité et l’unité de la nation britannique plus de 70 ans durant ». Elle était l’ « amie de la France » et « une reine de cœur qui a marqué à jamais son pays et son siècle ». La première ministre britannique, liz Truss récemment nommée à ce poste par Elisabeth II, a également fait part de son choc « la mort de Sa Majesté la Reine est un énorme choc pour la nation et le monde », elle a d’ailleurs salué le parcours d’Elisabeth II.
Le Président américain, Joe Biden a réagi dans un communiqué de presse « Sa Majesté la reine Elizabeth II était plus qu’un monarque. Elle a défini une époque. Dans un monde en constante évolution, elle était une présence stable et une source de réconfort et de fierté pour des générations de Britanniques ». Selon lui, la reine Elizabeth II a « toujours dirigé avec grâce, un engagement inébranlable envers le devoir et la puissance incomparable de son exemple ».