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Un Réunionnais qui chante du Zouk a-t-il un problème d’identité ?

Un artiste réunionnais qui chante du Zouk pose-t-il un problème identitaire ? La question peut heurter les sensibilités artistiques mais elle mérite d’être posée. Ce genre musical qui a vu le jour dans les années 70 en Martinique et en Guadeloupe attire et séduit de nombreux artistes. Les Réunionnais n’échappent pas à la règle. Le Zouk est un tremplin efficace pour séduire un maximum d’auditeurs et pourquoi pas investir le marché national. Le Zouk est fédérateur et remplit des stades entiers à l’étranger.

 

Nonobstant les raisons artistiques, un artiste réunionnais qui choisit la voie du Zouk peut s’apparenter à un « renoncement identitaire », le séga et le maloya étant les musiques traditionnelles réunionnaises et, par essence, une identité à part entière de l’île. Même si l’aspect commercial n’explique pas tout, les artistes réunionnais semblent être inexorablement happés par le zouk. Parallèlement, le sega et le maloya ne semblent pas attirer les artistes caribéens comme les Antillais.

 

La seule issue probable est la « mise à jour » des sonorités réunionnaises. Faire de la musique traditionnelle en y ajoutant une touche moderne permet faire avancer la musique locale. Missty, même si elle s’est mise également au Zouk, ou Segael montrent qu’il est possible de produire des musiques réunionnaises traditionnelles dans le nouveau millénaire tout en demeurant populaire.

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