La crise du Covid-19 a permis au vocabulaire et à la langue française de fleurir. Ou plutôt « la » Covid-19. Car l’Académie française a recommandé d’utiliser le mot Covid-19 au féminin plutôt qu’au masculin alors même que l’usage majoritaire en France est d’utiliser ce terme apparu avec l’épidémie de coronavirus au masculin. Nous allons garder le masculin.
La crise a permis à certains mots quasiment inusités (comme celui-ci d’ailleurs) d’entrer dans le quotidien des Français. Certains mots difficiles à prononcer comme « autochtone », ou qu’on n’utilise jamais au quotidien comme « impérieux », ont été intégrés dans le langage courant. Normalement, vous risquez de vous prendre une mandale sonnante et trébuchante de la part de la gendarmerie ou de la police si vous n’évoquez pas un motif « impérieux » pour vos déplacements.
Comme dans presque tous les domaines, l’anglicisme a également pris ses aises. Ainsi, « clusters », un terme anglais qui désigne la grappe, le groupe ou encore l’amas, renvoie dans ce contexte sanitaire à un regroupement de cas dans un territoire délimité. Il ne faut pas occulter le mot star « confinement » qui représentait avant la crise un concept quelque peu abscons pour les Français. Cependant, ils l’ont assumé de force. Reste le dernier stade qui est attendu : le « déconfinnement ».
Ne vous étonnez pas si vous écrivez ce mot avec votre logiciel de traitement de texte et qu’il indique une faute. Ce mot est sensé ne pas encore exister. A coup sûr, il sera intégré dans le prochain Larousse. Ce contexte est du pain béni pour le lexique foisonnant d’Emmanuel Macron.