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Violences conjugales : Romuald Emart condamné à quinze mois de prison

Romuald Emart, 35 ans, est revenu devant la justice pour des faits de violences conjugales d’une extrême gravité. Le 20 juin dernier, en état d’ébriété avancée, il s’en est pris violemment à sa compagne et à un voisin qu’il soupçonnait à tort d’entretenir une relation avec elle. Le tribunal correctionnel de Périgueux a prononcé une peine de quinze mois de prison ferme à son encontre, assortie d’un mandat de dépôt.

Un Contexte Explosif

Romuald Emart a ceci d’original qu’il assume dans les moindres détails les violences conjugales auxquelles il s’est livré. Alors que son couple traverse une période difficile et qu’il partage la garde de deux jeunes enfants avec sa compagne, il a choisi de retourner vivre chez ses parents, faisant la navette entre les deux domiciles. Le jour des faits, sous l’emprise de l’alcool, il s’est rendu chez sa compagne dans un état d’énervement avancé.

En arrivant à proximité de son domicile, il l’aperçoit sortant de chez un voisin et ami. Convaincu à tort d’une infidélité, il voit rouge. “J’avais bu de l’alcool et je n’ai pas pu me contrôler”, a-t-il avoué à la barre. C’est alors qu’il agresse violemment la jeune femme, qui tient leur bébé de huit mois dans les bras. Préférant protéger l’enfant, elle encaisse sans résistance une dizaine de coups de poing au visage.

Violence Inouïe et Poursuite du Voisin

Ne s’arrêtant pas là, Romuald Emart s’en prend ensuite au voisin qu’il croit être l’amant. Ce dernier réussit à mettre son enfant de 10 ans en sécurité avant de subir une agression brutale. L’intervention rapide d’autres voisins met fin à ce déchaînement de violence. “Après, je suis redescendu en pression et j’ai attendu la police. Je savais que j’avais fait une gaffe et que j’aurais dû me contrôler. Je m’en veux absolument de m’être emporté émotionnellement”, a-t-il déclaré, tentant de rassurer les juges sur son avenir.

Récidive et Condamnation

Déjà condamné en avril dernier à du sursis probatoire pour des faits similaires, Romuald Emart peine à convaincre. “Pendant tout ce temps-là, ça se passait bien”, a-t-il affirmé, ce que le président a nuancé : “Mais ça ne faisait que deux mois seulement.” Interrogé sur les mesures à prendre pour éviter de telles récidives, il a répondu : “Je dois faire un travail sur moi-même.”

Le voisin, présent à l’audience, a témoigné calmement de l’impact de cette agression sur sa vie et celle de son fils, soulignant qu’il avait souvent aidé le couple en difficulté. Pour le vice-procureur, Philippe Léonardo, “il y a un incroyable décalage entre la violence et le discours de Monsieur à la barre qui a rapidement expliqué que tout était de sa faute”. Il a noté la concordance des versions et reconnu que la jalousie et l’alcool étaient les moteurs de cette violence.

Peine de Prison Ferme

Soulignant la gravité de la scène et le casier judiciaire chargé de l’accusé, le vice-procureur a estimé qu’il n’était plus possible de faire preuve de clémence. Il a requis un an de prison ferme. L’avocate de la défense a plaidé pour un encadrement strict et des soins, mais le tribunal a suivi la réquisition du parquet, infligeant quinze mois de prison ferme à Romuald Emart, avec mandat de dépôt. En outre, il lui est interdit de se rendre au domicile de sa compagne, avec qui il semble vouloir rompre définitivement.

Cette condamnation marque un tournant dans le traitement des violences conjugales, rappelant la nécessité d’une réponse judiciaire ferme face à de tels actes.

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