Un homme accusé de viol envers mineure, en la personne de sa fille a été placé en détention provisoire depuis 2019. Niant les faits, l’homme de 56 ans a fait une demande de mise en liberté en juin dernier. Une demande rejetée par la justice. Non content de la décision, il décide de faire appel, mais la justice décide de le maintenir en détention en attendant son procès.
Pour son avocat, le bâtonnier Georges-André Hoarau, il s’agit d’une injustice. Il a effectivement fait le rapprochement entre le cas de son client à celui du proviseur du collège Juliette Dodu, qui s’était rendu en mai dernier et placé sous contrôle judiciaire au lieu d’une détention provisoire.
« Suffit-il de reconnaître les faits pour repartir libre ? Ou alors, c’est peut-être un relent de colonialisme. Ce monsieur est peut-être au-dessus de mon client ou c’est la victime, malgache, qui en dessous de la fille de mon client », s’est-il exclamé au tribunal.
Pour mémoire, l’homme a été accusé par sa fille de lui avoir agressé sexuellement depuis ses 11 ans à ses 14 ans. Placé en détention provisoire depuis mars 2019, le cinquantenaire n’a jamais reconnu les faits. Selon lui, malgré le fait que la jeune adolescente relate les faits avec détails et avec beaucoup d’émotions, celle-ci aurait été poussée par sa mère à mentir.