Pour éviter d’attraper le Covid, le gouvernement nous a incité à payer avec notre carte sans contact… même si tout le monde sait qu’en réalité, cela ne nous épargnera pas de nous retrouver avec un test positif, en croyant n’être qu’un cas contact.

Quand cela vous arrive après des vacances torrides, et que votre compte est déjà vide, on se dit : « notre compte est bon, en comprenant qu’on ne peut plus prendre l’avion ».

On se retrouve alors comme des cons, à 4 dans un 2 pièces, à mâter les pubs à la télé, qui ne manquent pas de nous rappeler que dehors, au même moment, ce sont les soldes… mais on rêve encore, on s’interroge, on en doute : c’est une blague ou quoi ? Un complot ? Une caméra cachée peut-être ?… On a beau résister de toutes nos forces, mais ce cauchemar est bien devenu la triste réalité, celle des confinés !

Dans cette chambre si mal aérée, derrière une fenêtre presque toujours fermée, bien qu’on sache qu’on n’est pas les seuls, on se sent quand même… Bien seuls…

Paradoxalement, ce nez à moitié bouché ne nous empêche pas de sentir notre envie de pleurer… et parfois même de péter ! Et croyez-moi, ça ne sent pas à moitié mauvais, loin de là !

Alors qu’on s’efforce d’appliquer ces mesures de distanciation tant bien que mal, on ne mesure pas à quel point, en restant éloigné de nos proches, cette distance peut nous faire du mal .

Alors que faire pour éteindre l’ennui, à part allumer la télé ? On peut y entendre Olivier Véran, le ministre de la Santé, encourageant les Français à se faire vacciner… Pendant que moi, malgré mes 3 doses, que je me suis fièrement fait injecter, je me retrouve coincé et pourtant en bonne santé, à me faire chier…y’a de quoi être un peu constipé, non ?

Je croyais avoir eu ma dose, alors je zappe. Et c’est là que je tombe nez à nez avec Michel Blanquer, le fameux ministre de l’Éducation ! Moi qui croyais avoir tout vu et tout entendu à propos de mon métier, le voilà en train d’essayer de nous expliquer que tout va bien avec ce protocole… quand rien ne va plus à l’école ! Preuve en est, qu’ aujourd’hui, c’est la grève générale ! Une fois n’est pas coutume, j’ai bien envie d’accompagner les collègues en train de gueuler dans la rue… à ceci près qu’eux sont là-bas pour crier leur ras-le-bol, alors que moi je suis bloqué ici, à revendiquer un simple bol d’air frais… ce n’est vraiment pas de bol !

Alors, on se console comme on peut, pour s’en sortir, on se dit qu’il faut rire de cette ironie du sort.

On se fait des petites blagues qui nous amusent plus qu’à ceux à qui on les raconte…

On essaie tant bien que mal de faire un peu de sport pour notre bien, entre ces 2 lits où on est censé se détendre, mais on sent bien que c’est mal parti… surtout au niveau du ventre…

Et puis, on se fait livrer à manger par UberEat en se convainquant que ce serait aussi bon que si on l’avait cuisiné nous même, et surtout aussi cher… mais le plafond de votre carte bancaire vous rappelle vite à la raison…tout comme cette étrange sensation, celle qui vous serre le bidon, quand vous essayez de fermer votre pantalon…

Tous les soirs, vers 8h PM, on appelle le RoomService de l’hôtel pour leur préciser le contenu de notre petit déjeuner, prévu à… 8h AM, vous l’aurez deviné ! Faut bien s’occuper, tout au long de la journée…

Mais soyons lucides et positifs, dans notre malheur, nous sommes bien heureux d’avoir une assurance de santé, qui prend en charge tous les frais occasionnés pour rester confinés ! Pour le bien de notre santé, bien sûr ! Mais attention, il est précisé que pour bouffer, faut se débrouiller… Vous connaissez l’expression créole : « Mange m’a payé ! », sauf qu’ici, ça prend un tout autre sens, on dirait !

À l’évidence, les mots me manquent pour décrire sérieusement ce que je ressens… par conséquence, c’est avec légèreté sur mon clavier, que j’ écrase de mes jeux de mots, tous ces maux avant qu’ils ne me piétinent mon sourire à tout jamais.

J’espère que le récit amusé de mes mésaventures, aura plus d’effet sur votre humeur, que les piqûres de rappel du vaccin, sur ce satané virus, qui nous fait si peur..

Yabix en mode Confiné (ou les chroniques décomplexées dun yab confiné)