La station balnéaire de Boucan Canot a la gueule de bois, tout comme ses innombrables opérateurs économiques qui y travaillent qui sont plongés dans l’angoisse. Le drame est encore dans toutes les têtes, les clients se font rare. L’attaque de requin de samedi dernier n’a pas fait qu’une victime. Les commerçants de Boucan Canot ont également reçu de plein fouets les contre coups de ce drame qui a failli faucher la vie du surfeur Laurent Chardard. Dans son malheur, ce dernier fera également l’objet d’une plainte au civil de la part de Pierre Bordereau, un restaurateur de Boucan Canot passablement dépité par la situation actuelle. Il veut entraîner dans son sillage les autres commerçants.
Car cette attaque a anéanti des années d’effort pour réhabiliter la réputation, déjà fragile, de la station balnéaire. Pour Pierre Bordereau, la procédure sera juste symbolique. Sur une chaîne locale, le restaurateur a déploré le fait que « tous les efforts accomplis depuis 2011 pour ramener la vie à Boucan canot se retrouvent anéantis par l’imprudence des surfeurs. Ils se mettent à l’eau malgré l’interdiction préfectorale de baignade et les activités nautiques, les appels à l’ordre des MNS, le drapeau rouge « risque requin » hissé ».
En effet, Boucan Canot est aujourd’hui peu fréquenté. Une nouvelle crise requin pointe le bout de son museau avec les impacts économiques que cela entraînera. Pierre Bordereau veut créer un collectif avec les riverains, les étaliers et les commerçants pour dénoncer la situation.