En une scène digne d’un thriller aérien, un petit avion bimoteur a atterri en urgence en plein cœur de Villejuif (Val-de-Marne), provoquant un spectacle saisissant et mettant en jeu la vie de trois personnes. Cet incident rarissime a plongé la ville dans l’étonnement et a mobilisé d’importants moyens de secours.

L’accident, survenu en fin d’après-midi, a impliqué un avion effectuant un vol entre Rouen (Seine-Maritime) et Toussus-le-Noble (Yvelines). Aux commandes de l’appareil se trouvait un instructeur de 80 ans accompagné de deux élèves âgés de 30 ans chacun. Selon les premières informations, l’avion aurait dû atterrir en urgence en raison d’une avarie moteur.

La catastrophe a eu lieu à hauteur du boulevard Maxime-Gorki, à proximité de la station de métro Villejuif-Paul-Vaillant-Couturier. L’avion a fini sa descente précipitée dans le jardin à l’arrière d’une résidence, se posant sur les toits des parkings souterrains de l’immeuble voisin. La violence du choc a partiellement disloqué la carlingue de l’aéronef, laissant craindre le pire pour les occupants.

Les secours, composés d’une centaine de pompiers, de policiers, des services municipaux, et de la Protection civile, ont rapidement convergé vers la scène de l’accident. Les trois victimes, miraculeusement indemnes de pronostic vital engagé, ont été transportées en urgence absolue vers les hôpitaux du secteur.

Le lieutenant-colonel Pierre David, porte-parole de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), a qualifié le bilan de “assez miraculeux”, témoignant de l’efficacité des équipes d’intervention. Les premières investigations pointent vers une avarie moteur comme la cause principale de l’atterrissage d’urgence, bien que le mystère persiste quant à celui qui était aux commandes au moment de l’accident.

Magalie, la concierge de l’immeuble, a décrit l’incident comme une expérience hors du commun : “Il y a eu une grande lumière et un grand boum. Cinq minutes plus tôt, j’étais à cet endroit en train de sortir les poubelles.” Les récits des témoins abondent, soulignant la surprise et l’incrédulité qui ont suivi l’atterrissage spectaculaire.

Une enquête en flagrance a été immédiatement ouverte pour “blessures involontaires” et “mise en danger de la vie d’autrui”. Elle a été confiée en co-saisine à la gendarmerie des transports aériens (GTA) et au commissariat de police du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). Parallèlement, le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a lancé une enquête de sécurité pour élucider les circonstances exactes de cet événement exceptionnel.

Dans l’ombre de l’incompréhensible, Villejuif reprend son souffle, reconnaissante pour le dénouement miraculeux de cette situation qui aurait pu avoir des conséquences bien plus tragiques.