Margaux Sita
Ce vendredi 26 juillet, la tranquillité du quartier de la Ravine Blanche à Saint-Pierre a été brutalement interrompue par une scène déchirante. Aux premières heures du matin, une famille entière a été expulsée de son terrain, laissant enfants et adultes sous le choc et sans abri.
Une expulsion brutale
La famille Rallots, qui occupait ce terrain depuis plusieurs générations, a été réveillée en sursaut par l’arrivée des policiers et d’un huissier, venus exécuter une décision de justice. En quelques minutes, leur vie a basculé. « On a été tiré de notre sommeil, ma petite nièce n’a même pas de culotte sur elle, les marmailles sont traumatisés », raconte Jessica Rallots, visiblement bouleversée.
Destruction des maisons
À peine expulsée, la famille a assisté, impuissante, à la destruction de leurs maisons en tôle. Des tracteurs ont rapidement commencé à raser les constructions, effaçant en quelques instants des années de souvenirs et de vie commune. « Une petite fille a été mise dehors pas encore baignée, sans linge et sans savate à ses pieds », s’indigne Lolita Rallot. La scène a été d’une violence inouïe pour tous les membres de la famille.
Une affaire de succession
L’origine de cette expulsion est une affaire de succession compliquée. Bien que propriétaires de leur terrain, la famille Rallots l’a perdu suite à une vente aux enchères forcée. Malgré des efforts acharnés pour récupérer leur bien par voie judiciaire, ils n’ont pas réussi. Le terrain a été racheté par la société de location de véhicules Wein, qui a demandé l’exécution de l’avis d’expulsion.
Une famille à la rue
La famille se retrouve maintenant à la rue, sans aucune solution de relogement immédiate. Leurs affaires personnelles, vêtements et meubles jonchent le trottoir, témoins silencieux de leur désespoir. Les enfants, profondément traumatisés par cette expulsion brutale, et les adultes, désemparés, ne savent pas de quoi leur avenir sera fait.
