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Saint-Anne : des ouvriers mauriciens utilisés comme “esclaves modernes”

L’esclavagisme n’est pas aboli, hélas. Il existe encore sous de nombreuses formes de par le monde. Même dans un territoire censé être à la pointe de la lutte contre cette barbarie comme à La Réunion, c’est encore une triste réalité.

Un fait divers désolant s’est produit à La Réunion vers la moitié de ce mois de décembre, à Saint-Anne plus précisément, comme le rapporte un quotidien local relayé par un site d’information mauricien. Un agriculteur de 51 ans  (propriétaire de champ de cannes, d’ananas et de pieds de letchis sur plusieurs hectares) a été interpellé pour avoir fait travailler dans des conditions indignes, des ouvriers mauriciens. Ces derniers séjournaient sur l’île de manière illégale. Payés normalement 50 euros par jour, les ouvriers ne percevaient en réalité que la moitié de leur paie car l’employeur véreux prélevait frais de transport, de nourriture et de logement. Ce qui équivaut à peu près à 25 euros. Au bout du compte, ces petites mains mauriciennes ne gagnaient que 2 euros de l’heure.

L’exploitant agricole serait un coutumier du fait. Pour dénicher ces travailleurs bon marché, en toute illégalité, il se rendait souvent à l’île Maurice. Il négociait les contrats avec des groupes de 7 à 10 ouvriers qui débarquaient avec des visas touristiques et des certificats d’hébergement dans des pensions. Les 4 opérations menées par la Police aux Frontières depuis deux ans ont permis de découvrir les abus. Les ouvriers mauriciens étaient affectés pour casser les letchis, dans les champs d’ananas et de canne à sucre ou même comme maçon sur l’exploitation. Ils logeaient dans des cases insalubres et travaillaient au-delà des heures légales.  Le parquet à a décidé de poursuivre l’agriculteur installé dans les hauts de Sainte-Anne pour «traite d’êtres humains».

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