En 2023, le nombre d’exécutions dans le monde a atteint un niveau inquiétant avec 1153 mises à mort enregistrées. Parmi ces exécutions, 74% ont eu lieu en Iran, marquant une augmentation significative et atteignant le plus haut niveau jamais enregistré depuis 2015. Cependant, ces chiffres pourraient être bien plus élevés en raison du manque de transparence de certains pays, notamment la Chine, qui ne communique pas ses statistiques. Selon Amnesty International, la Chine continue d’exécuter des milliers de personnes chaque année dans le plus grand secret.
L’augmentation des exécutions en Iran
L’Iran a enregistré 852 exécutions en 2023, représentant 74% du total mondial. Cette augmentation dramatique est attribuée à une intensification de la répression par les autorités iraniennes. Les exécutions en Iran concernent souvent des crimes liés à la drogue, des délits économiques, et des actes considérés comme des menaces à la sécurité nationale. Les organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement le manque de procès équitables et l’utilisation de la peine de mort comme outil politique pour réduire au silence les dissidents.
La situation en Chine
Bien que la Chine ne publie pas de données officielles sur le nombre d’exécutions, Amnesty International estime que des milliers de personnes sont exécutées chaque année. La Chine est connue pour appliquer la peine de mort pour une large gamme de crimes, y compris des infractions non violentes comme la corruption et la fraude. L’opacité entourant les pratiques judiciaires en Chine rend difficile une évaluation précise de la situation, mais les témoignages et les rapports de diverses ONG indiquent une utilisation extensive de la peine capitale.
Autres pays et tendances mondiales
Outre l’Iran et la Chine, d’autres pays figurent parmi les principaux utilisateurs de la peine de mort. L’Arabie Saoudite, l’Égypte, et les États-Unis sont également connus pour leurs taux élevés d’exécutions. En 2023, ces pays ont continué d’appliquer la peine capitale, souvent en dépit des appels internationaux à l’abolition ou à la réduction de son usage.
L’Arabie Saoudite
L’Arabie Saoudite a enregistré un nombre élevé d’exécutions, principalement pour des crimes liés à la drogue et des infractions graves comme le meurtre. Le pays a été critiqué pour ses procès sommaires et le recours fréquent à la décapitation en public.
L’Égypte
L’Égypte a intensifié ses exécutions dans le cadre de sa lutte contre le terrorisme et la dissidence politique. Les procès de masse et les condamnations à mort collectives sont courants, suscitant des préoccupations majeures concernant les droits de l’homme.
Les États-Unis
Les États-Unis restent le seul pays occidental à pratiquer la peine de mort. En 2023, plusieurs États américains ont procédé à des exécutions, malgré un mouvement croissant en faveur de l’abolition de la peine capitale.
Les efforts pour l’abolition de la peine de mort
La communauté internationale continue de faire pression pour l’abolition de la peine de mort. Les Nations Unies, l’Union Européenne, et de nombreuses ONG militent pour une réduction du nombre de crimes passibles de la peine de mort et l’amélioration des standards judiciaires. En 2023, quelques pays ont franchi le pas vers l’abolition ou ont pris des mesures pour limiter son application, témoignant d’une tendance mondiale vers la suppression de cette pratique.