Située au beau milieu de l’océan indien, La Réunion est particulièrement exposée au risque d’attaques de requins et les chiffres en disent longs. Depuis 2011, l’île déplore effectivement 27 attaques de requins, dont 11 mortelles. Rien qu’en 2019, deux personnes ont trouvé la mort suite à ce fléau, car il s’agit vraiment d’un fléau à la Réunion. Cinq espèces particulièrement dangereuses existent à La Réunion. Comme dans tous les océans du monde, il y a également des requins dans les eaux réunionnaises. Il existe depuis toujours des lieux à éviter sur l’île, mais durant ces trois dernières décennies, on a tendances à les oublier. Les usagers de la mer ont fortement augmenté, sans doute due à la départementalisation de l’île qui a conduit à une accélération démographique rapide.
C’est cette accélération qui a entraîné progressivement une dilution des connaissances des lieux et par la même occasion, des bonnes pratiques concernant l’usage de la mer et des plages.Car en tout, il faut savoir qu’il existe dans le monde plus de 450 espèces de requins dont la plupart sont considérés comme inoffensif. Seulement cinq espèces sont considérées particulièrement dangereuses pour l’homme et elles sont toutes présentes à la Réunion. On peut citer par exemple le requin bouledogue ou le requin-tigre qui sont plus présents près des plages, le requin mako, le requin longimane et le grand requin blanc qui évolue plutôt dans des eaux plus profondes. Concentrée surtout dans la partie ouest de l’île. De 1980 à 2010, la Réunion a enregistré à peu près une attaque de requin par an, soit une trentaine d’attaques en 30 ans. Durant cette période, 5 attaques ont eu lieu de 1980 à 1990, 17 durant les années 90 à 2000 et 8 de 2000 à 2010. Sur ces 30 attaques de squales, 13 ont été mortelles. Elles se produisent essentiellement dans les zones d’activités balnéaires des côtes Ouest et Sud de l’île. La partie occidentale de l’île concentre effectivement plus des trois-quarts des attaques de requin durant la période de 1980 à 2014.
Durant cette période qui a connu en tout 46 attaques de requins, 36 ont été enregistrées dans l’Ouest, c’est-à-dire dans les plages de la baie de Saint-Paul, de Boucan Canot, des Roches Noires, des Roches Noires, de Trois-Bassins, de Saint-Leu, de l’Étang Salé, de Saint-Pierre notamment au niveau du Pic du Diable et de Petite-Île. Des régions de La Réunion qui concentre le plus d’habitant avec près de 70 % de la population. Ainsi, parmi les activités nautiques présente à la Réunion, l’activité de sports de glisse à savoir le surf, le bodyboarding et autre est généralement la plus touchée par les attaques de requin, avec presque les deux tiers du total. Viennent ensuite la chasse sous-marine, la natation, la plongée en bouteille et les autres activités.
Depuis 2011, le nombre d’attaques de requins a particulièrement augmenté. La Réunion a subi en tout 27 attaques, soit une moyenne de 4 attaques par an, dont 11 ont été mortelles. Ce qui place le département en première position dans le domaine des attaques mortelles de squales dans le monde, avec 1 attaque mortelle sur 3 dans le monde entier. Ainsi, La Réunion est en position de surreprésentation d’attaques et plus encore d’attaques mortelles.