En France, comme dans d’autres pays européens, certaines centrales ont dû être fermées, par souci environnemental et pour répondre aux exigences de la transition écologique. Pour les défenseurs de l’énergie nucléaire, la suppression de la centrale de Fessenheim pourrait mener à l’augmentation des émissions de C02. Les opposants ne sont cependant pas du même avis. Cette centrale, la plus ancienne de France, a été définitivement fermée le mardi 30 juin dernier. Mais quels seraient donc les réels impacts de l’arrêt de la centrale de Fessenheim pour le climat ?
D’après les partisans du nucléaire, la mise à l’arrêt de Fessenheim engendrera de plus importantes émissions de gaz à effet de serre. Et pour cause, si une centrale cesse de fonctionner, cela signifie que la part d’électricité qu’elle a produite devra être fournie par d’autres sources, en l’occurrence par les centrales à charbon et à gaz, principales sources de CO2.
En d’autres termes, l’énergie nucléaire bas-carbone que les réacteurs de Fessenheim généraient jusque-là devra être remplacée par les énergies puisées au sein des centrales à gaz et à charbon. Et l’accroissement du rejet de CO2 relatif à cette situation pourrait atteindre 6 à 10 millions de tonnes chaque année.
D’autre part, il se pourrait que la production d’énergie soit revue à la baisse. Ce qui pourrait amener à couper l’électricité en période hivernale, afin d’éviter une éventuelle panne générale. Mais Élisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique, tient à rassurer la population. Cette dernière affirme qu’aucun black-out ne sera permis en France en hiver.
Pour ce qui est de la saison estivale, elle assure que l’approvisionnement est déjà garanti, et ce, même si une sécheresse ou une forte canicule venait à se manifester. Dans tous les cas, l’arrêt du nucléaire est incontestablement synonyme de hausse des émissions de gaz à effet de serre. Cette situation mérite réflexion de la part de tous.