Le monde universitaire de La Réunion est secoué par une décision sans précédent, alors que le président de l’université, Frédéric Miranville, a été suspendu par le ministère de l’Enseignement supérieur suite à des allégations de harcèlement. Cette suspension intervient après plusieurs mois d’enquête, déclenche par des signalements de membres de l’établissement, et soulève des questions importantes sur la gestion interne de l’université.

Les Faits : En mars 2023, des membres de l’université de La Réunion ont communiqué un courrier à la ministre de l’Enseignement supérieur, alertant sur “l’existence de harcèlement” au sein de l’institution. Sept mois plus tard, le ministère annonce la suspension de Frédéric Miranville “à titre conservatoire” pour une durée d’un an. Une procédure disciplinaire a également été enclenchée à la suite de l’enquête, révélant des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale.

Au moins sept personnes occupant ou ayant occupé des fonctions d’encadrement au sein de l’université ont signé le courrier alertant la ministre. Le procureur de la République de Saint-Denis-de-la-Réunion a été saisi en raison de l’éventuelle qualification pénale des faits révélés par l’enquête.

Conséquences et Intérim : Frédéric Miranville, en poste depuis 2016, occupe le rôle crucial de président de l’université. La suspension a entraîné la désignation du premier vice-président du conseil d’administration en charge des affaires générales pour assurer l’intérim pendant la durée de la suspension. Cette décision, bien que nécessaire, soulève des défis pour l’institution qui doit maintenant maintenir son fonctionnement quotidien et sa stabilité.

Réaction de la Ministre : La ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a exprimé son soutien aux personnels de l’établissement, en particulier à ceux qui pourraient avoir été victimes de harcèlement. Elle a également exprimé l’espoir que cette décision contribuera à restaurer la sérénité au sein de l’université de La Réunion. La question de la gouvernance et de la culture institutionnelle doit maintenant être abordée avec sérieux pour éviter de tels incidents à l’avenir.

Crédit photo : Université de La Réunion, Saint-Denis