Le troisième et dernier jour du procès en appel de Djayan Soubaya, jeune homme de 22 ans, s’est déroulé ce mercredi 24 avril à la Cour d’Assises. Accusé d’avoir attiré, frappé et tenté d’étrangler une camarade de classe, le cœur des débats a oscillé autour de son intention réelle de tuer la victime. Les réquisitions de l’avocate générale ont été fermes, arguant que les aveux de l’accusé étaient secondaires par rapport à la séquence des événements, établissant ainsi une préméditation indéniable dans les actions de Djayan. Elle a également mis en avant le témoignage de la victime, affirmant avoir craint pour sa vie.
Le ministère public a requis une peine de 15 ans de réclusion criminelle, soulignant le potentiel de danger similaire à des criminels notoires tels que Michel Fourniret ou Nordahl Lelandais. Cette demande de peine a visiblement ébranlé Djayan Soubaya, qui s’est effondré en larmes dans le box des accusés.
Ce matin, les témoignages poignants des anciens professeurs et camarades de Djayan ont été présentés, chacun éclairant un aspect différent de sa personnalité. Ces récits ont été utilisés par la défense et l’accusation pour construire leurs arguments respectifs, tantôt dépeignant Djayan comme un individu brillant mais condescendant, tantôt soulignant son caractère non psychopathique.
Les avocats de la défense ont également mis en avant l’analyse d’un expert psychiatre, qui ne voit pas en Djayan un individu intrinsèquement dangereux. Malgré ses actes troublants, l’expert estime que son profil ne correspond pas à celui d’un criminel endurci.
Les faits eux-mêmes sont incontestables : en mai 2019, Djayan a orchestré un guet-apens à une camarade de classe, l’amenant dans un entrepôt désaffecté où il l’a violemment agressée. Les preuves matérielles, y compris des menottes, un couteau et du scotch, soutiennent la thèse de la préméditation.
Le verdict de la cour d’assises, qui déterminera si Djayan Soubaya écopera d’une peine de réclusion criminelle à perpétuité, reste attendu ce mercredi soir.